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Renoncement de François Hollande : "Il a subi une très grosse pression de Manuel Valls"

François Hollande a annoncé jeudi 1er décembre à 20h qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle pour briguer un deuxième mandat. Pour le politologue, Laurent Bouvet, le Président de la république à subi une "très grosse pression de Manuel Valls".

Article rédigé par franceinfo
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François Hollande et Manuel Valls à l'Elysée, le 27 novembre 2015. (MIGUEL MEDINA / AFP)

François Hollande a annoncé jeudi 1er décembre à 20h qu’il renonçait à se présenter à l’élection présidentielle pour briguer un deuxième mandat.

Laurent Bouvet, politologue et professeur de Science politique à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines a exprimé sa surprise vendredi 2 décembre sur franceinfo même s'il y avait selon lui des "signes" avant-coureurs. Pour le politologue, François Hollande ne va pas prendre parti dans la primaire socialiste.

"Il a donné des signes ces derniers jours d’une activité intense autour de la question vais-je me présenter ou non à la primaire", a expliqué Laurent Bouvet. "Est-ce que c’étaient des pistes pour perdre tout le monde", s'est-il interrogé, ajoutant "peut-être aussi n’avait-il pas pris sa décision définitivement, c’est plausible".

"Hollande a subi une très grosse pression de son Premier ministre"

Pour Laurent Bouvet, François Hollande "a subi aussi une très grosse pression de son Premier ministre ce week-end", avec "l’interview dans le JDD le dimanche de Manuel Valls, puis le déjeuner le lundi", a expliqué le politologue. "Cela a pu jouer", a- t-il estimé. Avant d'ajouter, "tout le monde était frappé par le caractère apaisé, presque jovial de Manuel Valls après ce déjeuner alors que la veille il était prêt à aller à l’affrontement avec le président de la République", a- t-il poursuivi.

"Il s’est passé quelque chose à ce déjeuner, c’est très clair", a commenté Laurent Bouvet. "Une des hypothèses par certains commentateurs, c’est que Manuel Valls avait été conforté par François Hollande" et "qu’est ce qui pouvait conforter ou rassurer Manuel Valls sinon que François Hollande ne serait pas candidat et lui laisserait le champ libre", a ajouté le spécialiste.

Pour la suite, "il n’est pas certain que François Hollande prenne parti dans la primaire", a- t-il estimé."Il va laisser la primaire se faire et ne pas interférer" et "il va rester chef de l’Etat au-dessus de la mêlée", a- t-il ajouté.

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