Quand Bill Clinton critique la rigueur à l'européenne
L'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton a attaqué les républicains américains, opposés à Barack Obama, affirmant qu'ils défendaient un modèle économique de rigueur, synonyme selon lui d'"austérité et de chômage", qui a échoué en Europe.
Bill Clinton, lors de trois réunions de levée de fonds en faveur de la campagne de réélection de M. Obama en novembre, a à chaque fois accusé l'adversaire de ce dernier, Mitt Romney d'avoir soutenu une ligne dure contre les déficits, identique à celle qui a jusqu'ici prévalu sur le Vieux continent face à la crise économique et budgétaire.
Quatre jours après que les chiffres de l'emploi pour mai eurent montré un net ralentissement économique aux Etats-Unis et un taux de chômage qui a grimpé de 0,1 point à 8,2%, faisant planer une menace sur la campagne de réélection de M. Obama, M. Clinton a estimé que deux raisons expliquaient cette situation.
"La première, c'est l'Europe, que nous ne pouvons pas contrôler (...) et l'autre, ce sont les républicains du Congrès, et leur candidat à la présidence, le gouverneur (Mitt) Romney qui ont adopté la politique économique européenne", s'est exclamé M. Clinton. "Qui aurait pu penser que les républicains, dont le fonds de commerce a été pendant des décennies de se moquer de la +Vieille Europe+, finiraient par adopter sa politique économique? Mais c'est ce qu'ils ont fait", a ajouté l'ancien président.
Austérité et du chômage tout de suite
Pour lui, les républicains ont une politique économique qui revient à opter pour "de l'austérité et du chômage tout de suite, et après, un budget à long terme où quand l'économie reprendra des forces, les taux d'intérêt seront tellement élevés que personne ne pourra rien faire", a accusé M. Clinton, dirigeant des Etats-Unis de 1993 à 2001.
Lors d'une réunion suivante, M. Clinton est allé encore plus loin dans la critique, en affirmant que l'attitude des républicains revenait à dire: "faisons la politique économique de la zone euro. Ils ont un taux de chômage moyen de 11%. On peut y arriver si on essaie vraiment!".
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