Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes kanak appellent à la "non-participation" au référendum à cause du Covid-19
Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) reproche au gouvernement de vouloir "maintenir coûte que coûte la troisième et ultime consultation référendaire".
En Nouvelle-Calédonie, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a appelé jeudi 21 octobre à la "non-participation" au référendum sur l'indépendance du 12 décembre, demandant son report en 2022 à cause de l'épidémie de Covid-19. Les loyalistes ont riposté en annonçant une reprise de leur campagne.
"La campagne ne sera pas équitable"
Les indépendantistes kanak ont reproché à l'Etat de vouloir "maintenir coûte que coûte la troisième et ultime consultation référendaire" de l'Accord de Nouméa (1998), qui organise la décolonisation par étapes de l'île. Deux précédents référendums ont lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 et ont été remportés par les partisans du maintien dans la France avec 56,7% puis 53,3%.
"Le gouvernement s'entête à vouloir faire primer la campagne présidentielle dans le seul but de solder l'Accord de Nouméa sous son quinquennat", a affirmé le Bureau politique de la coalition indépendantiste. Cette prise de position intervient au lendemain de la visite en Nouvelle-Calédonie du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, pendant laquelle les leaders indépendantistes ont demandé le report du vote, au regard de la virulente épidémie de Covid-19, qui a fait 245 morts depuis début septembre et nécessite des mesures de confinement.
"La campagne ne sera pas équitable. Les débats se focalisent sur le soutien de la France dans cette crise Covid et nous on ne pourra pas faire campagne parce que nos populations sont en deuil", a encore justifié auprès de l'AFP Jean Creugnet, porte-parle du FLNKS.
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