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Référendum en Nouvelle-Calédonie : derniers jours de campagne avant un scrutin qui s'annonce tendu

Dimanche prochain, quelques 185 000 Calédoniens sont appelés à se prononcer sur l'indépendance de leur territoire à l'occasion du troisième et dernier référendum d’autodétermination prévu par l’accord de Nouméa.

Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dans un bureau de vote à Nouméa lors du deuxième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, en octobre 2020. L'accord de Nouméa, signé le 5 mai 1998, a prévu jusqu'à trois votes en cas de victoire du "non" au référendum d'autodétermination. (THEO ROUBY / AFP)

Dans une semaine, un scrutin crucial se tiendra dans ce territoire d’outre-mer situé à 16 000 kilomètres de l’Hexagone. Dimanche prochain, quelques 185 000 électeurs devront répondre par oui ou non à cette question : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?" Mais le contexte est tendu. Les indépendantistes appellent leurs partisans à ne pas participer au vote.

Des observateurs de l'ONU seront présents et une commission de contrôle composée de cinq membres et de délégués sur le terrain été a créée spécialement pour ce scrutin très surveillé. Francis Lamy, conseiller d'État, préside cette "commission de contrôle de l’organisation et du déroulement de la consultation sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté". Ce sera son troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, après ceux de 2020 et 2018. Il s'appuiera sur ses 260 délégués –  252 venus de métropole et huit recrutés localement – qui veilleront à ce qu'il n'y ait aucune irrégularité le jour du scrutin. "Ce sont ces délégués qui permettent à la commission d'être présente sur tout le territoire le jour du scrutin et ainsi de certifier son bon déroulement, explique-t-il. Je n'ai pas de craintes particulières, fort de l'expérience des deux précédents référendums, qui se sont dans l'ensemble bien passés, grâce notamment à un travail très important de tous les maires de la Nouvelle-Calédonie que j'ai à chaque fois tous rencontrés."

Les indépendantistes ont garanti le bon déroulement de l'élection dans les communes qu'ils gèrent, même s'ils appellent cette fois leurs partisans à ne pas aller voter. Ce qui n'enlèvera rien à la légitimité du résultat du référendum, précise Francis Lamy : "Si ce référendum est contesté, il ne peut juridiquement l'être que devant le Conseil d'État, qui dira si le référendum est valide ou pas." Le Conseil d'État, saisi en urgence vendredi dernier par environ 150 citoyens de Nouvelle-Calédonie, en majorité kanaks, qui demandent le report du référendum en raison de la situation sanitaire. Le scrutin, pour l'heure, est toujours prévu le 12 décembre. 

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