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Réforme des institutions : Fillon ne démissionnera pas en cas d’échec

Article rédigé par franceinfo
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A la veille du vote du projet de réforme des institutions par les Parlementaires réunis en Congrès à Versailles, le Premier ministre François François n'envisage pas l'hypothèse d'un
rejet du texte. Pour lui, c’est le Parti socialiste qui porterait la responsabilité d'un échec éventuel.

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, François Fillon explique qu'il ne démissionnera pas si le texte est rejeté faute d'avoir recueilli les suffrages d'au moins trois cinquièmes des parlementaires. Il se dit confiant dans sa majorité et observe qu'un gouvernement "met en cause sa responsabilité quand sa majorité lui refuse les moyens de fonctionner. Ce n'est pas le cas en l'occurrence (...) Si les défections dans la majorité devaient être importantes, évidemment cela me poserait des questions, mais j'en doute".

Le Premier ministre souligne également que le projet est un texte de compromis et assure que le débat se poursuivra sur l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives, réclamée par les centristes du MoDem.

Un vote à l'issue incertaine.

Pour être définitivement adopté, le projet de loi de révision constitutionnelle doit recueillir une majorité des trois cinquièmes des suffrages. Or, l'offensive de séduction et les
ultimes propositions de Nicolas Sarkozy n'ont pas convaincu l'opposition de gauche de se rallier à la réforme. Ce qui fait dire à François Fillon que "si quelqu'un sortait affaibli d'un échec de cette révision, ce serait d'abord le Parti socialiste".

Députés et sénateurs vont devoir décider s'ils adoptent ou non le texte de réforme des institutions. La validation ou l'abandon de la procédure vont se jouer à quelques voix seulement. En cas d'échec, ce serait une première dans l'histoire de la Vème République, qu'un congrès n'adopte pas la réforme pour laquelle il a été convoqué.

Edwige Coupez

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