Réforme territoriale : le PRG menace (de nouveau) de quitter le gouvernement
La menace ne date pas d'hier. Dans un entretien au Nouvel observateur , le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet la réitère : les trois ministres PRG quitteront le gouvernement si son mouvement n'est pas entendu sur la réforme territoriale. Il s'agit de Sylvia Pinel, au Logement, d'Annick Girardin à la Francophonie et de Thierry Braillard aux Sports. "Des soutiens inconditionnels de la ligne politique qui est suivie ", selon Jean-Michel Baylet... A part en matière de réforme des institutions.
"Nous atteignons un point qui n'est pas loin de la rupture ", martelle l'ancien ministre, aujourd'hui sénateur et président du conseil général du Tarn-et-Garonne, au micro de France Info. Il évoque des désaccords "de fond et de forme " à propos de la réforme territoriale, mais rappelle que ce n'est pas nouveau, puisque "le comité directeur du PRG a voté cette décision fin juin, et le bureau national en juillet ".
Une réforme sans concertation
Sur le fond, les Radicaux de gauche s'opposent principalement à la suppression de "l'échelon de proximité " que représentent les conseils généraux, et dont ils demandent le maintien pour les départements ruraux. Ils dénoncent également des fusions de régions "sans critère objectif ".
Sur la forme, Jean-Michel Baylet évoque une réforme "décidée par quelques uns autour du président de la République alors que les élus, les fonctionnaires territoriaux et les citoyens auraient dû être entendus ".
"Nous ne cherchons pas la rupture"
Le président du PRG n'est pourtant pas désespéré. Il explique avoir rencontré, avec ses deux présidents de groupe, le Premier ministre : "Les choses ont de bonnes chances d'évoluer dans le bon sens ", estime-t-il, espérant que Manuel Valls "reprendra un certain nombre des propositions " des Radicaux.
"Nous ne cherchons pas la rupture ", précise Jean-Michel Baylet, en référence aux Verts qui ont menacé à plusieurs reprises de quitter le gouvernement. Mais si les propositions de leur parti ne sont pas entendues, les trois ministres se verraient donc obligés de quitter la majorité gouvernementale, laissant les socialistes seuls au gouvernement.
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