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Remaniement : "La situation n'a pas vocation à durer" affirme Edouard Philippe

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Ce jeudi, le Premier ministre, fragilisé par l’attente du remaniement, et Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, par les récentes annonces sur la réforme des retraites, ont été interpellés par les sénateurs lors des questions au gouvernement.

Ce jeudi, le Premier ministre, fragilisé par l’attente du remaniement, et Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, par les récentes annonces sur la réforme des retraites, ont été interpellés par les sénateurs lors des questions au gouvernement.

“La situation n’a pas vocation à durer” a assuré, ce jeudi, le Premier ministre. Alors que le remaniement n’a toujours pas eu lieu, Edouard Philippe s’est évertué à rassurer les sénateurs, lors des questions au gouvernement. En vain. Le sénateur socialiste du Nord, Patrick Kanner, n’est “pas convaincu” par les arguments de celui qui assure également l’intérim place Beauveau. Un rôle qu’il assure remplir pleinement car il “sait la sensibilité de la période”.

Peu enclin à s’attarder sur la forme du gouvernement, Edouard Philippe s’est attaché à évoquer le fond des réformes, à commencer par l’impact de la suppression de la taxe d’habitation, qui touche 80% des foyers, sur le pouvoir d’achat des Français. “18 millions de Français ont vu le changement sur leur fiche d’impôt”. Mais là encore, pas de quoi convaincre Patrick Kanner :“Votre théorie du ruissellement est en train de devenir celle du goutte-à-goutte. Vous ne maitrisez pas vraiment le temps des horloges, ni la clé qui mériterait d’être remise en route sur cette horloge” a-t-il conclu.

“A aucun moment n’a été remise en cause le système de retraite”

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui porte avec Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, la réforme des retraites, n’a pas échappé aux foudres émanant de la gauche de l’hémicycle, où les mesures annoncées mercredi par le haut-commissaire en charge du dossier, Jean-Paul-Delevoye, ne font pas l’unanimité. Ainsi Michelle Gréaume, sénatrice communiste de la Meuse, s’inquiète de la mise en place d’un système de retraites par points, ainsi que de l’âge de départ à la retraite, repoussé “à 63 ans” selon elle.

“Aucune organisation syndicale n’a osé tenir les propos que vous avez tenus dans cette assemblée” s’est offusquée la ministre. Et d’ajouter : “A aucun moment n’a été remise en cause le système de retraite. Toutes les organisations syndicales ont reconnu que nous ouvrions un nouveau système de solidarité.” Agnès Buzyn a également tenu à préciser que “l’âge légal de départ à la retraite resterait inchangé” (la question de l’âge pivot reste en suspens) et qu’“aucun des retraités actuels ne sera touché par la réforme”.

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