Remaniement : "Nous ne voterons pas la confiance à ce gouvernement" qui est d'une "très grande fragilité" (C. Autain)
La députée de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, a dénoncé mercredi "une démocratie malade" sur franceinfo, après le remaniement ministériel. Elle a prévenu : la France insoumise ne votera pas la confiance au gouvernement.
Clémentine Autain, élue députée de la 11e circonscription de Seine-Saint Denis avec le soutien de La France insoumise et du Parti communiste, a réagi sur franceinfo, mercredi 21 juin après l'annonce du nouveau gouvernement d'Édouard Philippe. Selon elle, ce gouvernement est d'une "très grande fragilité". Elle ajoute qu'elle ne votera pas "la confiance à ce gouvernement".
franceinfo : Que pensez-vous de ce nouveau gouvernement ?
Clémentine Autain : Ce n'est pas tant une question de casting. Il me semble que le fait politique le plus important, c'est le fait que Les Républicains se scindent en deux et qu'un groupe substantiel s'apprête à voter la confiance du gouvernement. Globalement, il risque de soutenir de nombreux projets comme la casse du Code du travail. C'est une majorité renforcée du côté de la droite donc nous ne voterons pas la confiance à ce gouvernement et on continuera à s'opposer à différents projets qui peuvent trouver une majorité à l'Assemblée nationale. Je ne crois pas que nous soyons dans une stabilité politique. Il y a une très grande fragilité de ce gouvernement. La période qui s'ouvre est donc très incertaine.
Les députés communistes vont former un groupe distinct de celui de La France insoumise. Regrettez-vous cette absence d'accord ?
Je regrette profondément le choix des députés communistes de constituer un groupe autonome, mais, dans les votes, il y aura toujours une famille politique qui aura une certaine cohérence. Il y aura des passerelles et je tiens à ce rôle.
Que va peser l'opposition de gauche dans cette Assemblée ?
Nous aurions été plus forts ensemble, c'est sûr, mais nous aurons des batailles communes dans la rue. Pour autant, on ne peut pas ramener notre poids politique au nombre de députés qu'il y a à l'Assemblée nationale. Elle n'est pas du tout à l'image de la réalité politique du pays cette Assemblée. Le pluralisme politique n'est pas du tout représenté. Nous ne sommes pas aussi nombreux que nous devrions l'être. Toute une série de facteurs rend cette démocratie malade donc nous continuerons à défendre une nouvelle République.
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