Sylvie Retailleau à l'Enseignement supérieur : "C'est un changement de tête qui n'est pas un changement de cap", s'inquiète l'Unef
De son côté, la Fage, premier syndicat d'étudiants, alerte sur "l’urgence d’agir concrètement et durablement pour les jeunes".
Après la nomination de Sylvie Retailleau à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur vendredi 20 mai, l'Unef s'inquiète dans un communiqué de ce "changement de tête" qui n'est "pas un changement de cap". Selon le syndicat étudiant, le bilan de la nouvelle ministre en tant que présidente de l'université Paris-Saclay "démontre une forte continuité avec les réformes de sa prédécesseure".
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"Paris-Saclay est une université qui fut un laboratoire pour la vision du monde universitaire du ministère", estime l'Unef. Invitée de franceinfo, Imane Ouelhadj, présidente de l’UNEF, dénonce "une libéralisation totale de l'université". Le syndicat étudiant pointe "des cursus aux frais d’inscription bien plus élevés que les frais d’inscription cadrés nationalement sont en place", et "des parcours différenciés dans certaines formations".
Le premier syndicat étudiant de France demande à rencontrer la nouvelle ministre "afin de détailler au mieux ses revendications". Imane Ouelhadj espère que le problème de la précarité étudiante sera "une priorité du début du quinquennat parce qu'avec l'inflation les bourses aujourd'hui sont largement insuffisante. Il y a encore des étudiants qui font la queue dans les distributions alimentaires pour pouvoir se nourrir".
La Fage demande "des mesures réelles pour les jeunes"
"Ne faites pas l'économie d'investir dans notre jeunesse", réagit quant à elle dans un communiqué la Fage, premier syndicat d'étudiants, après l'arrivée de Sylvie Retailleau. La Fage alerte sur "l’urgence d’agir concrètement et durablement pour les jeunes" et demande de "mettre en place de réelles mesures pour les jeunes, pour leur formation, leur émancipation et leur réussite".
Pour le syndicat, "le premier chantier" du nouveau gouvernement "doit être une refonte profonde du système d’aides sociales étudiantes en France, aujourd’hui inégalitaire et désuet". Il souligne qu'après de deux ans de crise sanitaire, "les jeunes voient le coût de la vie augmenter de manière considérable".
"Il est impératif d’impulser une politique de logement qui soit à la hauteur des besoins"
La Fagecommuniqué
Elle réclame également "la construction d’une réforme ambitieuse des services de santé universitaire" et demande "des mesures fortes pour répondre aux enjeux climatiques". La Fage prône enfin "le dialogue" pour mener à bien "ces chantiers" qui ne peuvent "se construire sans les corps intermédiaires et les représentants
de toute la communauté universitaire".
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