Robert Ménard lance sa "garde biterroise"
La proposition a été approuvée mardi soir en conseil municipal : Béziers met en place une équipe de bénévoles (pompiers, policiers, gendarmes, militaires à la retraite) pour appuyer la police municipale. Les treize conseillers municipaux d'opposition ont rejeté cette proposition du maire Robert Ménard, proche du Front national. Mais ça n'a pas suffi : "C'est simplement la mise en place de la délation, de la dénonciation et de la suspicion permanente" , explique Aimé Couquet, qui s'y est opposé.
Le préfet et le syndicat des policiers y sont opposés
Cette équipe de bénévoles non armés en uniforme bleu est censée patrouiller dans les rues de Béziers, signaler tout acte suspect, et surveiller des bâtiments. Le préfet de l’Hérault y est opposé, comme le syndicat de défense des policiers municipaux, et pourrait saisir le tribunal administratif. "Chiche ", répond Robert Ménard qui met en avant la sécurité des Biterrois après les attentats. "On a besoin de plus de monde parce qu'on est dans une situation extraordinaire. (...) On est en guerre dans ce pays" , justifie le maire.
Pour Jean-Michel du Plaa, conseiller municipal socialiste, cette annonce fait partie d'une stratégie plus globale pour Robert Ménard. "Ce sont des mesures qui font immédiatement du bruit dans les réseaux sociaux, qui sont reprises dans les médias nationaux. Ce bruit de fond permanent en fait un personnage médiatique national dont l'ambition est de mobiliser au-delà du Front national, au service de Marine Le Pen" , analyse-t-il.
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