Roms : Valls dément toute maladresse, Hollande recadre
Pas de
"maladresse" pour Manuel Valls. Mercredi matin, une source
gouvernementale évoquait une discussion entre le Premier ministre et le ministre
de l'Intérieur durant laquelle ce dernier aurait évoqué une maladresse dans ses
propos de la semaine passée sur les Roms. Des regrets qui auraient été exprimés
lundi lors du tête à tête hebdomadaire entre les deux hommes.
Faux, explique l'entourage
du ministre de l'Intérieur. Lors de cet entretien, Manuel Valls aurait juste "regretté
la teneur des débats, l'exploitation de ses propos et les attaques dont il a
fait l'objet" .
Le 23 septembre, Manuel Valls a mis en doute la volonté d'intégration d'une majorité
de Roms, estimant qu'ils ont "vocation à
retourner dans leur pays" . Plusieurs responsables
de gauche ont alors exprimé leur colère. Parmi eux, sa collègue du gouvernement Cécile
Duflot. Elle a expliqué que le ministre de l'Intérieur était allé" au-delà de ce qui met en danger le pacte
républicain " .
La mise au point de François Hollande
Une polémique gouvernementale
qui a été abordée ce mercredi lors du Conseil des ministres. Selon plusieurs ministres
François Hollande a rappelé "les règles d'unité et de solidarité" qui doivent prévaloir au sein du gouvernement.
Selon Guillaume Garot, interrogé à la sortie du Conseil : "Ça a été clair, ça a été net,
ça a été un président parfaitement dans son rôle, ce qui compte aujourd'hui
c'est qu'on soit parfaitement concentré sur l'action contre le chômage c'est ce
qu'attendent aujourd'hui les Français."
Ce rappel à l'ordre général s'accompagne
également d'une mise au point particulière destinée au Premier ministre. Selon
la porte-parole du gouvernement, François Hollande a demandé à Jean-Marc
Ayrault de "veiller encore davantage" au travail et à l'expression
du gouvernement.
Bartolone veut un débat sur l'intégration
Selon Najat Vallaud-Belkacem, "le
président de la République a déploré avoir à faire cette mise au point et a dit
clairement ne pas vouloir le refaire à l'avenir, tout le monde a compris autour
de la table".
Dans le même temps, le président de
l'Assemblée nationale Claude Bartolone en a appelé à un débat sur l'intégration, qui comprendra
la question des Roms, et proposé le remplacement du Haut conseil à l'Intégration
par un office parlementaire. "L'Assemblée nationale par des débats éclairés
peut faire reculer à la fois l'ignorance et les peurs" , a assuré Claude
Bartolone.
Pour le président de l'Assemblée nationale, "il fallait qu'il (le président NDLR) intervienne et il est intervenu dans le lieu où il devait intervenir. C'est dans le Conseil des ministres qu'il devait s'adresser à ses ministres".
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