Royal : "Les Français ne sont pas impressionnés par Sarkozy"
Dimanche 19 février, Ségolène Royal était l'invitée de la radio Europe1. L'ancienne candidate socialiste à l'Elysée a commenté l'entrée en campagne de son rival de 2007. A La Rochelle, son opposant socialiste, Olivier Falorni a lancé sa campagne.
Ségolène Royal a affronté Nicolas Sarkozy en 2007. N'est-elle pas alors la mieux à même au parti socialiste pour juger de l'entrée en campagne de son ancien adversaire ? Et pour la présidente du conseil régional de Poitou-Charente, le président de la République se rapproche plus de Julio Iglésias que de Arturo Brachetti.
La revanche de 2007
" Il n'a ni changé ni appris, sinon il aurait changé de politique (....) les Français ne sont pas impressionnés par lui", estime Ségolène Royal sur Europe 1.
"Jamais les Français n'ont eu autant le sentiment que la corruption est au plus haut sommet de l'Etat", a-t-elle déclaré. "Le système est corrompu (....) lorsque l'on détient la responsabilité et que l'on n'en fait rien ou qu'on l'utilise pour quelques-uns au détriment du plus grand nombre, oui, il y a une corruption du pouvoir et c'est pour cela que le changement est urgent", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur le "ton" de la campagne engagée la semaine dernière par Nicolas Sarkozy dans la course présidentielle, Mme Royal a estimé: "je ne me laisse impressionner par rien, c'est un exercice de campagne classique. En 2007, on ne m'accusait pas seulement de mentir, on disait que j'étais folle!".
Contestée à La Rochelle
Mais à La Rochelle, circonscription où elle sera candidate, son challenger socialiste qui conteste son investiture n'est pas impressionné non plus. Olivier Falorni a officiellement lancé sa campagne aujourd'hui au cours d'un meeting qui s'est tenu devant quelque 300 personnes, dont de nombreux élus locaux de gauche, dans une salle municipale de la ville.
Parmi ces derniers se trouvaient notamment Jean-François Fountaine, vice-président PS de la communauté d'agglomération de La Rochelle et ancien vice-président de la région Poitou-Charentes ainsi que des figures du PS du département, dont Philippe Marchand, ancien ministre de l'Intérieur de François Mitterrand.
"Je serai un député normal, comme tout le monde, à plein temps et pas intouchable. Je m'appliquerai à moi-même la règle de non cumul des mandats", a lancé l'adjoint aux finances de la mairie de La Rochelle, visant directement Ségolène Royal sans jamais la nommer.
Pour lui, "la première circonscription de La Rochelle n'a pas vocation à devenir un point de chute, un terrain d'atterrissage où on installe un trempoline pour rebondir aussitôt sur un perchoir".
"Normal, cela veut dire que je vis ici, que je n'ai pas d'adresse virtuelle et que je ne serai pas un député en poste restante", a-t-il poursuivi, faisant allusion à un habitant qui a contesté la réalité du domicile de Mme Royal dans la circonscription, avant d'être débouté par le tribunal d'instance de la ville.
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