Sans suspense, François Rebsamen en passe d'être réélu maire de Dijon

A peine parti pour un nouveau mandat après les municipales de 2014,  François Rebsamen avait accepté le poste de ministre du Travail, laissant son fauteuil à son 1er adjoint, Alain Millot.  Mais après le décès de ce dernier, il a annoncé sa candidature à la mairie de Dijon.

Pour Colette Popard, élue municipale socialiste, le retour de François Rebsamen à Dijon est la marque d'une attitude "responsable " : "Il a mis en place depuis 2001 pas mal de choses dans cette ville, aujourd'hui, il faut que les choses continuent ." Elle salue aussi "le choix du coeur : François Rebsamen est très attaché à sa ville. " 

L'opposition municipale Les Républicains - UDI ne présentera pas de candidat face à l'ancien maire François Rebsamen, qui doit donc sans surprise être élu ce lundi soir. Mais pour Anne Erschens, chef de file de l'opposition, la démarche de François Rebsamen est "indécente " : "Je lui reproche de prendre les Dijonnais comme variable d'ajustement de sa carrière politique ", affirme-t-elle.

"Le mandat de maire est le plus beau mandat"

"Le mandat de maire est le plus beau mandat " déclarait François Rebsamen quelques jours après sa nomination au gouvernement en avril 2014. Dès son arrivée rue de Grenelle, il avait donné le ton : il ne s’imaginait pas ministre du Travail, lui qui n’avait pas caché sa préférence pour l’Intérieur. 

François Rebsamen n’a jamais commenté les chiffres du chômage : 200.000 demandeurs d'emplois supplémentaires en plus depuis sa prise de fonction. Il a reconnu lui -même l'échec du gouvernement en la matière.

Plutôt de tendance libérale au sein du parti socialiste, certaines de ses déclarations ont fait bondir l'aile gauche du PS. Il  laissera tout de même une loi à son nom, loi sur la réforme du dialogue social qui allège les consultations entre direction et syndicats au sein des entreprises.

Démission du ministère en août

Non-cumul des mandats oblige, François Rebsamen a annoncé dans les colonnes du Journal du Dimanche qu'il démissionnerait au plus tard le 9 septembre. "Cela fera moins d'un mois" dit-il, "je ne m'imagine pas aller plus loin" . Ce lundi, dans les colonnes du journal Le Parisien , le ministre du Travail a donné un nouveau calendrier, en prévoyant de remettre sa démission "le 19 août à la fin du prochain Conseil des ministres" .

Son successeur rue de Grenelle devrait être nommé par Manuel Valls dans les prochains jours.