Sarkozy admet "des erreurs" au début de son mandat
Nicolas Sarkozy a admis avoir "commis des
erreurs" durant les deux premières années de son mandat sur sa manière de
présider, expliquant qu'il fallait "un temps", "pour se hisser à la hauteur"
d'une charge "proprement inhumaine", dans une interview au Nouvel Observateur.
Interrogé par l'hebdomadaire sur le point de savoir s'il n'avait commis
aucune erreur durant ces deux années, le chef de l'Etat a répondu par la
négative : "certainement pas. J'ai commis des erreurs. Est-ce que tout ce qui
m'est reproché l'est injustement ? Non. Il faut un temps pour entrer dans une
fonction comme celle que j'occupe, pour comprendre comment cela marche, pour se
hisser à la hauteur d'une charge qui est, croyez-moi, proprement inhumaine",
a-t-il dit.
Quant aux critiques sur son côté bling-bling, la soirée au Fouquet's le soir
de son élection et ses amitiés avec les patrons de presse, M. Sarkozy rappelle
que ces critiques "avaient commencé bien avant le Fouquet's". "Cela
correspondait à une époque de ma vie personnelle qui n'était pas facile et où
j'avais à me battre sur plusieurs fronts".
"Je n'avais pas attaché à cette soirée" au Fouquet's "une importance
considérable", a-t-il reconnu. "J'ai eu tort. En tout état de cause, à partir du
moment où quelque chose n'est pas compris et fait polémique, c'est une erreur.
Et si erreur il y a, ce n'est pas la peine de la recommencer", a-t-il admis.
Quant à l'austérité de mœurs et l'exemplarité de comportement exigée du
président de la République, le chef de l'Etat note que cela ne le "choque en
rien", puis il remarque que "cette exigence est nouvelle" .
"Je n'observe pas qu'on avait la même, par exemple à l'égard de François
Mitterrand; donc les temps ont changé, on vit un nouvel âge de la démocratie",
a-t-il observé.
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