Sarkozy au Maroc : la visite qui valait 3 milliards
Un chef d'Etat à l'étranger a toujours comme des airs de super-VRP. Et Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle. Sa première journée au Maroc, hier, a été consacrée pour l'essentiel à la signature de contrats, pour un total de 3 milliards d'euros.
Il y a d'abord le TGV, la future ligne entre Tanger et Casablanca. Un chantier estimé à deux milliards d'euros, dont la moitié reviendra directement à trois entreprises françaises : la SNCF, Réseau ferré de France, et Alstom, chargé de livrer 18 rames de TGV duplex. Le premier tronçon, entre Tanger et Kenitra, 200km plus loin, devrait être mis en service en 2013.
Alstom a également signé deux autres contrats importants : la livraison de 20 locomotives Prima électriques, pour 74 millions d'euros ; livraison à compter de 2010. Et la participation à l'équipement d'une future centrale électrique, pour un montant de 200 millions d'euros.
Pour l'armée, pas de Rafale français. Les Marocains préfèrent le F16 américain. N'empêche, le lot de consolation est confortable : le Maroc a commandé une frégate polyvalente de classe FREMM -- une frégate furtive. Coût estimé : 500 millions d'euros. Un contrat de modernisation a également été signé, pour 25 hélicoptères Puma et 140 véhicules de l'avant blindés. La France fournira également un système de surveillance des frontières.
Le nucléaire n'est pas oublié. Areva a signé un protocole d'accord, pour une coopération dans le nucléaire civil. C'est le premier accord de ce genre au Maroc, souligne-t-on à l'Elysée. Il s'agit d'une coopération “en matière de recherches dans le domaine de l'extraction de l'uranium à partir de l'acide phosphatique”.
Relancer le projet d'Union méditerranéenne
Mais une visite d'Etat, ça n'est pas que des signatures de contrat. Nicolas Sarkozy doit avoir des entretiens plus... politiques. Le président français veut développer le projet d'Union méditerranéenne -- un projet bien en panne depuis son lancement, voici 12 ans. Ce projet passerait, selon lui, par quatre pôles : l'environnement, le dialogue des cultures, la croissance économique et la sécurité.
_ Très attendu sur ce sujet, Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours devant le Parlement, mardi à Rabat, avant d'aller à Tanger puis à Marrakech.
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