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Sarkozy ne touchera pas aux 35 heures

Un pas en arrière. Alors qu'hier, Nicolas Sarkozy souhaitait pendant sa conférence de presse la fin des 35 heures pour cette année, le président de la République et son gouvernement tempèrent aujourd'hui : "pas question" de modifier la durée légale du travail.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Philippe Wojazer)

Y aura-t-il suppression, ou non, des 35 heures ? Hier, les choses semblaient réglées : à la question "souhaitez-vous que 2008 soit la fin, au moins réelle, des 35 heures ?", le président de la République avait répondu : "Pour dire les choses comme je le pense, oui".

Une petite phrase qui n'avait pas manqué de créer la polémique. Gauche et syndicats ont immédiatement accusé le gouvernement de vouloir supprimer la durée légale du travail. Ainsi, Ségolène Royal a dénoncé une "provocation" du président de la République, une mesure "inapplicable" et un "coup porté aux salariés". Selon Laurent Fabius, "en finir avec les 35 heures, cela veut
dire qu'il n'y a plus de durée légale du travail, donc plus d'heures
supplémentaires, donc que les gens vont gagner moins".

Pas de suppression, que des dérogations

Mais dès ce matin, les proches de Nicolas Sarkozy sont montés au créneau pour rectifier le tir : Henri Guaino, conseiller spécial du chef de l'Etat, a affirmé que la majorité "ne voulait pas supprimer la durée légale du travail" de 35 heures, mais simplement permettre d'y "déroger" par des accords collectifs.

Même message de la part de Laurent Wauquiez : "pas question", selon le porte-parole du gouvernement, "de supprimer la durée légale du temps de travail en France".

Xavier Bertrand, ministre du Travail, a assuré sur France Info que la durée légale du travail "pouvait rester" à 35 heures, car elle est contrebalancée par le mécanisme de paiement des heures supplémentaires. (ECOUTER L'INTEGRALITE DE SON INTERVIEW)

Enfin, ce soir, Nicolas Sarkozy lui-même a saisi l'occasion des vœux aux parlementaires pour clarifier sa position : "Oui en 2008, je veux que l'on aille plus loin dans la réforme
des 35 heures", "mais
il n'est pas dans dans l'intention de personne de supprimer la durée
légale du travail".

Céline Asselot avec agences

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