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Sénatoriales : la gauche (déjà) en perte de vitesse ?

Les tout premiers résultats des élections sénatoriales sont mauvais pour la gauche, qui perd plusieurs sièges. La physionomie du nouveau Sénat ne sera pas connue avant la soirée, mais l'hypothèse d'une majorité à droite est plus que jamais d'actualité.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (La moitié des sièges au Sénat est renouvelée ce dimanche © MaxPPP)

"C'est une Bérézina" , commentait, un brin fataliste, un ténor socialiste au Sénat. Car les résultats des élections sénatoriales ne sont encore que très parcellaires : ils ne portent que sur les "petits" départements, ceux qui n'élisent qu'un ou deux sénateurs, et qui votent scrutin uninominal. Les "gros" départements sont à la proportionnelle, et les résultats ne seront connus qu'en fin d'après-midi. Mais à l'issue du premier tour, la gauche, qui avait sept sièges de majorité, en a déjà perdu six. Le Sénat basculera à droite si la différence entre les sièges gagnés et les sièges perdus est au moins égale à sept.

La moitié du Sénat est renouvelée ce dimanche, soit 179 sièges sur les 348 qui le composent. La droite devrait, en toute logique, être la grande gagnante du scrutin. Et retrouver la majorité qu'elle avait perdue en 2011.

►►► Découvrez en direct la carte des résultats des élections sénatoriales

Déjà en Corrèze, dans le fief de François Hollande, le PS a perdu un des deux sièges qu'il détenait. Dans le Territoire de Belfort, où Jean-Pierre Chevènement ne se représentait pas, c'est l'UMP Cédric Perrin qui a été élu. Le PS a aussi perdu ses deux sièges en Haute-Saône, dont l'un était détenu par le vice-président de la commission des lois qui se représentait, Jean-Pierre Michel. Les deux sièges ont été remportés par l'UMP, dont un par Alain Joyandet, ancien secrétaire d'Etat à la coopération et la francophonie.  En Corse du Sud, jusqu'à présent détenue par le radical de gauche Nicolas Alfonsi qui ne se représentait pas non plus, c'est l'UMP Jean-Jacques Panunzi, président du Conseil général, qui a été élu. En Ardèche, l'UMP Jacques Genest récupère un des deux sièges, alors que dans l'Aveyron, l'UDI Jean-Claude Luche l'emporte.

A noter également, la réélection sans problème, dans la Vienne, de Jean-Pierre Raffarin, l'un des candidats à la présidence du Sénat ; et l'élection dans l'Aube de l'ex-ministre François Baroin.

En revanche, le PS a conservé deux sénateurs dans l'Aude, alors que le contexte n'était pas favorable (Carcassonne et Narbonne ayant basculé à droite aux dernières municipales).

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