Mort de Simone Veil : une "cérémonie d'obsèques officielles" présidée par Emmanuel Macron sera organisée mercredi aux Invalides

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Simone Veil

L'ancienne ministre de la Santé, qui avait porté la loi légalisant l'avortement en 1974, s'est éteinte vendredi matin à son domicile. 

Ce qu'il faut savoir

L'ancienne ministre Simone Veil, qui avait porté la loi légalisant l'avortement en 1974, est morte dans la matinée du vendredi 30 juin, a annoncé son fils Jean Veil. "Ma mère est morte ce matin à son domicile. Elle allait avoir 90 ans le 13 juillet", a indiqué l'avocat. Elle était rescapée des camps de la mort, où elle avait été déportée à 16 ans, et incarnait pour les Français la mémoire de la Shoah. Une "cérémonie d'obsèques officielles" présidée par Emmanuel Macron sera organisée mercredi 4 juillet aux Invalides en hommage à Simone Veil, annonce l'Elysée. 

 Connue pour son fort caractère, celle qui a été l'une des personnalités préférées des Français était affaiblie depuis plusieurs années. L'été dernier, elle avait été brièvement hospitalisée pour des problèmes respiratoires. Présidente du Parlement européen et membre du Conseil constitutionnel puis de l'Académie française, Simone Veil a inspiré le respect de la classe politique, jusque chez ses adversaires. 

 Née le 13 juillet 1927 à Nice (Alpes-Maritimes) au sein d'une famille juive et laïque, fille d'un architecte, Simone Jacob est déportée en 1944 à Auschwitz avec sa famille. Rescapée de la barbarie nazie avec ses sœurs, elle rencontre à Sciences-Po son futur mari Antoine Veil. Le couple, marié en 1946, aura trois enfants. Antoine Veil est décédé en avril 2013.

Emmanuel Macron a réagi sur Twitter quelques minutes après l'annonce du décès de Simone Veil : "Très vives condoléances à la famille de Simone Veil. Puisse son exemple inspirer nos compatriotes, qui y trouveront le meilleur de la France." L'ancien président François Hollande a, lui, salué la mémoire d'une femme qui "a incarné la dignité, le courage et la droiture" . 

"Simone Veil reste immortelle" pour Nicolas Sarkozy. ur Facebook, l'ancien président de la République confie qu'il a "admiré" et "aimé" l'ancienne ministre de la Santé. "Son regard bleu pouvait exprimer l’autorité et même la colère mais il y brillait toujours une grande bonté et la lueur de l’espoir", écrit-il.