Simone Veil : déportée, magistrate, ministre et académicienne
Simone Veil est décédée vendredi 30 juin, à l’âge de 89 ans. Rescapée de la Shoah, elle est devenue magistrate puis est entrée en politique.
Elle s’appelait Simone Jacob, elle est devenue l’une des figures de la vie politique française, une des plus marquantes. La petite Simone est née à Nice, dans une famille juive, bourgeoise. Sa vie bascule en 1944, elle a 16 ans et est déportée à Auschwitz (Pologne). Elle portera le matricule 78 651. "J’avais eu la chance qu’on ne me rase pas les cheveux, j’avais une présentation physique relativement moins épouvantable que la plupart des déportés", racontait-elle.
"Le jour où je mourrai, c’est à la Shoah que je penserai"
Revenue de l’enfer, à la fin de la guerre, elle rencontre son mari et entre en politique. Elle devient la ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing, et porte la loi de légalisation de l’avortement, en 1974. Cinq ans plus tard, elle est la première femme à être élue présidente du Parlement européen. En 2010, elle entre à l’Académie française, à 83 ans. Une belle âme, meurtrie à vie. Il y a quelques années, elle avait confié : "J’ai le sentiment que le jour où je mourrai, c’est à la Shoah que je penserai".
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