Stéphane Durbec, caution noire du Front national, a démissionné du Front national
Après vingt-cinq ans au Front national, le conseiller régional d'origine antillaise Stéphane Durbec a mis fin à sa relation avec le Front national, a-t-on appris samedi 30 avril par les Inrocks. Il ne veut plus mettre en avant sa "crédibilité".
Après un quart de siècle au Front national, le conseiller régional de la région Paca Stéphane Durbec a claqué la porte du parti, a-t-on appris samedi 30 mars par les Inrocks.
Dans une lettre adressée à Michel Vauzelle, président socialiste du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur le 19 mars dernier, Stéphane Durbec a demandé à être "enregistré comme élu non inscrit, non apparenté et démissionnaire du groupe Front national Paca présidé par Jean-Marie Le Pen".
Le conseiller d'origine antillaise n'avait pas renouvelé son adhésion au Front National en février dernier.
Contacté par France tv 2012, Stéphane Durbec a expliqué que sa décision, à 25 jours du premier tour de l'élection présidentielle, n'était pas "anodine".
"J'ai évité des critiques à l'encontre du Front national pendant 25 ans, a-t-il expliqué. Je n'ai plus envie de mettre en avant ma crédibilité."
A chaque accusation de racisme, le président d'honneur du Front National, Jean-Marie Le Pen, se reposait sur Stéphane Durbec et Farid Smahi - lui aussi démissionnaire - pour balayer les critiques. M Durbec a dénoncé aux Inrocks l'orientation "islamophobe" de Marine Le Pen.
"J'ai été devant une mosquée pour parler de la ‘plus grande France', a-t-il souligné à France tv 2012. Cette démarche n'a pas été entendue au Front national qui refuse de voir l'Islam tel qu'il est."
"Je pense nécessairement que quelqu'un qui claque la porte comme moi, ça va faire réfléchir les militants du FN, mais aussi les électeurs d'Outre-mer, ainsi que mes compatriotes en métropole issus de l'étranger, sur le vote du Front national", a-t-il affirmé.
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