Succession à l'UMP : ambiance tendue pendant le bureau politique
L’après Copé. Le bureau politique de l'UMP est réuni depuis 18h ce mardi pour trouver un successeur à Jean-François Copé. L'ancien président a démissionné à cause du scandale financier impliquant la société de communication Bygmalion. Deux options : Luc Chatel ou un triumvirat composé d'anciens Premiers ministres (Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon). Les membres du bureau n'ont pas fait de déclaration à leur arrivée, histoire d'éviter d'être à l'origine d'éventuels échecs de négociations.
Selon des sources concordantes, le triumvirat se serait accordé pour proposer une "compromis " avec Luc Chatel comme secrétaire général. Les trois anciens Premiers ministres se sont réunis mardi pendant une heure dans le bureau de François Fillon à l'Assemblée nationale. Ils sont ensuite demander à Luc Chatel de les rejoindre. "Je suis prêt à prendre mes responsabilités ", a déclaré Luc Chatel.
Reste à savoir lesquelles ? "Il sera sous l'autorité du triumvirat ", assure l'entourage de François Fillon. Le trio de sages serait donc décisionnaires jusqu'au congrès organisé à l'automne. Luc Chatel serait chargé de "l'intendance quotidienne du parti ". Une répartition des rôles cruciales car il s'agit des premières décisions qui pourraient être prises en matière de finance de l'UMP ou de gestion du personnel. Les Sarkozystes voient d'un mauvais oeil l'arrivée de ce triumvirat aux commandes avec deux candidats potentiels à l'Elysée : François Fillon et Alain Juppé.
Trois questions
Ce bureau politique devra répondre à trois questions : qui sera décisionnaire lors de la période d'intérim qui s'ouvre dimanche ? Quand est-ce qu'aura lieu le congrès pour désigner le nouveau président du parti (le 12 octobre a été avancée mais beaucoup veulent repousser en raison de la proximité des élections sénatoriales) ? Et enfin, un candidat à la présidence de l'UMP peut-il être candidat à la présidentielle 2017 ?
La question ce soir, c'est l'avenir à court terme de l'UMP. Un parti en danger de mort selon Christian Estrosi, invité de France Info ce mardi. Hors micro, devant le siège du parti, certains s'attendent au scénario du pire : une mise en examen de l'UMP en tant que personne morale dans l'affaire Bygmalion et une mise en redressement judiciaire du parti avec une nomination d'un administrateur judiciaire.
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