Cet article date de plus de douze ans.

Sur l'île de la Réunion, Nicolas Sarkozy promet des mesures contre la vie chère

A La Réunion où il effectue un voyage après François Hollande et avant François Bayrou, Nicolas Sarkozy a promis beaucoup. Au département mais aussi à l'ensemble des Outre-mer. Il a reproché à M. Hollande sa proximité avec les indépendantistes.
Article rédigé par Maïté Koda
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy à la Réunion le 4 avril 2012 (FTV)

A La Réunion où il effectue un voyage après François Hollande et avant François Bayrou, Nicolas Sarkozy a promis beaucoup. Au département mais aussi à l'ensemble des Outre-mer. Il a reproché à M. Hollande sa proximité avec les indépendantistes.

La Réunion, envoyée spéciale de la1ere.fr - Ici, ses détracteurs le surnomment le grand prometteur. Ils lui reprochent aussi d'être petit donneur. Difficile de savoir ce que donnera Nicolas Sarkozy s'il est élu le 6 mai.

Une chose est certaine, à la veille de la présentation de son programme complet et chiffré, le candidat de l'UMP a promis beaucoup de choses aux Outre-mer, mercredi 4 avril sur l'île Bourbon.

Sa porte-parole, Nathalie Koscisko-Morizet, les anciens ministres de l'Outre-mer, Dominique Perben et François Baroin, l'actuelle locataire du ministère de la rue Oudinot, à Paris, Marie-Luce Penchard, et enfin Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, l'accompagnaient pour cette visite express.

Le président-candidat dit avoir "tout donné"

Exonération de charges sociales pour les embauches de jeunes de moins de 25 ans - ainsi que sous certaines restrictions dans les zones franches globales - , défiscalisation maintenue, préférence régionale pour les concours de la Fonction publique de catégorie A… De passage sur l'île de la Réunion pour douze heures, M. Sarkozy a, c'est lui qui le dit, "tout donné".

"Je me suis engagé comme jamais pour votre île", a-t-il affirmé aux 10 000 Réunionnais venus le soutenir dans la commune de Saint-Pierre, au sud du département gangrené par le chômage qui, chez les jeunes actifs, atteint 60%. La question du pouvoir d'achat est au cœur des préoccupations de ses habitants.

"Il n'y a aucune raison que l'Europe fixe des normes pour le pétrole consommé à La Réunion", a dit le président-candidat. Fin février, La Réunion a connu un mouvement social contre la vie chère, né d'une protestation sur les prix du carburant.

Le candidat de l'UMP a donc déclaré vouloir négocier avec l'Union européenne pour favoriser l'achat de carburants aux pays avoisinants. Une promesse qui devrait susciter de grands espoirs sur l'île.

Les indépendantiste "ne seront jamais des compagnons de route"

Il a également rappelé ses projets de développement endogène. " Que l'on importe de la viande alors qu'ici, il y a des pâturages, de l'eau, des bêtes et du savoir faire, c'est inadmissible !" a-t-il souligné, déclenchant des applaudissements nourris.

Il y a moins de trois jours, c'est François Hollande qui se trouvait à La Réunion. Dans le département, le socialiste est crédité de 39% des intentions de vote au premier tour de scrutin et de 63% au second.

C'est notamment sur sa proximité avec les indépendantistes, notamment polynésiens et calédoniens, "qui ne seront jamais des compagnons de route" que le président sortant a taclé son adversaire. "Si ici c'est la République, alors on refuse de travailler avec ceux qui refusent la République", a-t-il déclaré, avant de reprocher à celui qu'il a nommé "l'autre", de vouloir supprimer la défiscalisation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.