Thévenoud toujours député ou comment éviter une élection périlleuse

"Mes électeurs de Saône-et- Loire seront mes seuls juges". Thomas Thévenoud ne pouvait être plus clair. Son mandat procède du suffrage universel. Rien d’autre qu’une élection ne peut le bouter hors de l’Assemblée. Et qu’importe les pressions, d’où qu’elles viennent.

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 Voilà qui est institutionnellement imparable. Mais politiquement, c’est autre chose car en quelques jours, Thomas Thévenoud est devenu le mouton noir de la majorité. Tous ou presque ont réclamé sa démission même si, sur le papier, sa décision présente l’immense avantage d’éviter une législative partielle. Car cette élection aurait été périlleuse pour le PS. En juin 2012, Thomas Thévenoud ne l'avait emporté qu'avec 54% des voix face au député UMP sortant Gérard Voisin. 

Thévenoud, député non-inscrit, pourra voter la confiance

L'éphémère secrétaire d'Etat au Commerce extérieur reste donc à l’Assemblée, certes hors du groupe socialiste, mais comme non-inscrit il pourra apporter sa voix à la majorité. Et donc voter la confiance à Manuel Valls. De là à imaginer qu’à la tête du PS, on lui a suggéré ce scenario, il n’y a qu’un pas que l’opposition ne va pas manquer de franchir. Pas sûr en revanche que tous les petites camarades de l'ex-secrétaire d'Etat lui fassent bon accueil dans l’hémicycle. "La cohérence, c'est tout ce qui nous reste" glissait hier un député influent, favorable à sa démission.

Et le député socialiste René Dosière regrettait ce lundi soir cette décision :  "Je ne suis pas sûr que l'opinion publique apprécie beaucoup. Ni que lui-même et le Parti socialiste en sortent grandis."  

D'un avis opposé le député PS du Nord Bernard Roman.