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Toulouse : des militants d'extrême droite font irruption au conseil régional d'Occitanie

La présidente socialiste de la région, Carole Delga, a annoncé qu'elle allait porter plainte après cet incident. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le bâtiment du Conseil régional d'Occitanie, à Toulouse (Haute-Garonne), le 9 septembre 2017. (PASCAL PAVANI / AFP)

Une dizaine de militants du mouvement d'extrême droite Action française ont fait irruption, jeudi 25 mars à Toulouse, en pleine assemblée plénière au conseil régional d'Occitanie. Ils ont "tenté d'entrer par la force dans l'hémicycle pour interrompre le processus délibératif, peut-être par le sous-sol", a expliqué à l'AFP la présidente socialiste de la région, Carole Delga. Selon un communiqué de la région Occitanie, le service de sécurité a réagi "très rapidement, avec calme et sang-froid", pour empêcher cette irruption. Aucun élu ou salarié n'a été blessé pendant l'incident, qui a duré quelques minutes. Des policiers ont interpellé les militants d'Action française.

Carole Delga a annoncé qu'elle allait porter plainte. "Face à l'extrême droite, je le répète : je ne lâcherai rien et ne cèderai à aucune pression, d'où qu'elle vienne", a-t-elle affirmé, rappelant qu'elle avait à plusieurs reprises été la cible de menaces, dont des menaces de mort, de la part de l'extrême droite. "On sent en France qu'il y a un climat très tendu. On est en train de créer une société d'ennemis. Je crois qu'il va y avoir une escalade au fil des mois avant la présidentielle" de mai 2022, a ajouté Carole Delga.

L'intrusion a déclenché une avalanche de réactions dans le milieu politique. Emmanuel Macron a dénoncé une action qui reflète selon lui "le vrai visage de l'extrême droite" et sa "volonté de bâillonner la démocratie". Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, a estimé dans un tweet que "l'intrusion violente d'extrémistes" était inquiétante "pour l'atteinte démocratique qu'elle représente". Le maire LR de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a également condamné "fermement" cette intrusion "inadmissible" et "les agissements de ces extrémistes".

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