Trois collectifs de défense des droits des gays ont lancé un site pour interpeller les candidats
Alors que Nicolas Sarkozy a marqué samedi son opposition au mariage gay, trois collectifs regroupant des homosexuels ont lancé lundi 13 février un site web afin d'interpeller les candidats sur la question.
C'est la première fois que l'Inter-LGBT, la Fédération LGBT et la Coordination InterPride s'associent dans un projet commun. Les trois plus grands collectifs regroupant les homosexuels, qui représentent 90 % des gays inscrits dans des associations, ont lancé lundi à Paris leur campagne d'interpellation des candidats pour la présidentielle avec un site web publiant les réponses des candidats afin "d'aider la population à faire son choix".
Samedi dernier, Nicolas Sarkozy a affirmé son opposition au mariage gay, dans un entretien accordé au Figaro Magazine. En réaction, le président de Gaylib, mouvement associé à l'UMP, a annoncé qu'il ne soutiendrait pas le président sortant.
Le site lancé par l'Inter-Lesbien, Gay, Bi et Trans (Inter-LGBT implantée à Paris qui est l'interlocuteur du gouvernement pour les sujets liés à l'homosexualité), la Fédération LGBT (implantée en régions) et la Coordination InterPride (qui organise les marches des fiertés) s'intitulera EgalitéLGBT.
"Nous avons établi un bilan terne, décevant du quinquennat de Nicolas Sarkozy avec beaucoup de promesses non-tenues, notamment sur l'union civile pour les personnes du même sexe et le statut du beau-parent, nous poserons des questions aux candidats, sauf à Marine Le Pen, sur leurs projets pour lutter contre les discriminations" a expliqué le porte-parole de l'Inter-LGBT Nicolas Gougain.
Pas de consigne de vote, mais un électorat traditionnellement à gauche
Des vidéos des candidats ou de leurs représentants avec les réponses sur les questions de l'homoparentalité, du mariage et l'adoption pour tous et de la transexualité, seront postées sur le site. Un grand meeting pour porter les revendications LGBT sera organisé à Paris.
Les associations ne donneront pas officiellement de consigne de vote, mais ne font pas mystère d'un vote majoritaire à gauche, dans une France où les LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) représentent entre 5 et 10 % des personnes majeures, selon les collectifs gays.
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