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Un buste d'Hitler est secrètement gardé dans les caves du Sénat depuis la Seconde Guerre mondiale

Ce buste de 35 cm de haut, ainsi qu'un drapeau nazi de 2 mètres sur 3 sont conservés depuis la Seconde Guerre mondiale dans un bunker.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le palais du Luxembourg, siège du Sénat, abrite secrètement un buste d'Hitler depuis la Seconde Guerre mondiale. (GARDEL BERTRAND / HEMIS.FR / AFP)

L'histoire, pour le moins étonnante, a été révélée par Le Monde mercredi 3 septembre. Un buste d'Hitler, legs de l'occupation allemande, est secrètement entreposé depuis près de quatre-vingt ans dans les caves du Sénat.

Ce buste de 35 cm de haut, ainsi qu'un drapeau nazi de 2 mètres sur 3, sont conservés depuis la Seconde Guerre mondiale dans un bunker aménagé dès 1937 sous le jardin du Petit Luxembourg, siège de la présidence du Sénat. Le palais a été occupé entre 1940 et 1944 par l'état-major général de l'armée de l'air allemande (Luftwaffe) pour tout le front de l'Ouest.

Ce buste de 35 cm de haut est conservé depuis la Seconde Guerre mondiale dans un bunker aménagé sous le jardin du Petit Luxembourg. (CÉCILIA LEROUGE / SÉNAT)

"Le buste devait être dans un bureau de l’occupant", avance Damien Déchelette, architecte en chef du Sénat, interrogé par Le Monde. "Il est toujours resté en réserve, il n'en est jamais sorti. Personne ne s'en est occupé, je ne vois pas ce qu'on peut en faire."

Gérard Larcher n'était pas au courant

"J'ignorais la présence de ce buste. J'ai demandé à la questure [chargée de la gestion de l'institution] d'approfondir les recherches sur l'ensemble des objets", a déclaré Gérard Larcher, le président du Sénat, jeudi, lors d'une conférence de presse. Des suites seront données à ce rapport attendu. Le président LR s'est dit "certain que les services n'ont rien cherché à cacher, d'ailleurs le bunker a déjà été visité par des équipes de télé, des journaux". Ces objets "auraient mieux fait d'être répertoriés", a-t-il admis.

"J'ai demandé qu'on ait un travail en profondeur, et en même temps une réflexion sur cette période. Il y a eu, paraît-il, de la part d'agents qui étaient là, des moments de patriotisme que je ne voudrais pas occulter", a ajouté Gérard Larcher.

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