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Un maire sur deux envisage de ne pas se représenter en 2020, selon une enquête du Cevipof

En 2014, 60% des maires sortants avaient été réélus. Un an et demi avant les prochaines élections, ils sont déjà 49 % à vouloir "abandonner tout mandat électif".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un maire sur deux ne souhaite pas se représenter aux municipales de 2020, notamment dans les petites communes, selon une enquête de l'Observatoire de la démocratie de proximité. (JEAN DANIEL SUDRES / AURIMAGES / AFP)

Ils sont nombreux à vouloir rendre leur écharpe tricolore. Un maire sur deux ne souhaite pas se représenter aux municipales de 2020, notamment dans les petites communes, selon une enquête de l'Observatoire de la démocratie de proximité, publiée jeudi 15 novembre. Cette étude a été conduite en partenariat avec le Cevipof (Science-Po) et l'Association des maires de France (AMF), à quelques jours du Congrès des maires, qui se tient du 19 au 22 novembre.

En 2014, 60% des maires sortants avaient été réélus. Quatre ans plus tard, et un an et demi avant les prochaines élections, ils sont déjà 49 % à vouloir "abandonner tout mandat électif", selon cette étude. "Un tel renouvellement traduirait certes une vitalité de la démocratie locale, mais il met aussi en exergue une certaine crise des vocations", précisent les auteurs.

"Une forme de résignation"

De fortes disparités apparaissent selon la taille des communes. Ainsi, 55% des maires des communes de moins de 500 habitants envisagent d'abandonner leur mandat. Ils ne sont que 28% dans les communes de 5 000 à 10 000 habitants et 9% dans celles de plus de 30 000. Les raisons multiples de cette tendance traduisent "une forme de résignation des maires contenue par un sens du devoir", souligne l'enquête.

L'âge du maire est un élément déterminant dans la décision d'abandonner tout mandat. Et deux explications reviennent : 71% d'entre eux mettent en avant leur souhait de privilégier leur vie professionnelle et familiale et 52% estiment avoir rempli leur devoir civique. Ce dernier sentiment "ne traduit pas à proprement parler un malaise, mais au contraire un signe de bon fonctionnement de la démocratie locale".

Le manque de moyens financiers mis en avant

Plus d'un tiers des maires (33,9%) invoquent le manque de moyens financiers pour assumer leur fonction et 14,8% le manque de personnel. "De manière plus alarmante", 36% des maires expliquent avoir "de plus en plus de difficultés à satisfaire les demandes de leurs administrés". Le lien entre l'élu et la population est ainsi de plus en plus perçu "comme une relation entre citoyen 'contribuable' et maire 'fournisseur de services'".

Nombre de maires expriment enfin leur sentiment d'être dépossédés de leur capacité d'action au sein des intercommunalités. Quelque 20% des 35 357 maires ont répondu au moins partiellement à un questionnaire qui leur a été adressé pour cette enquête.

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