Cet article date de plus de dix ans.

Valls ne convainc pas les "frondeurs" du PS

A la veille du vote de confiance à l’Assemblée, les députés socialistes se sont réunis en séminaire en présence de Manuel Valls ce lundi. Les “frondeurs” ont campé sur leurs positions et envisagent toujours de s'abstenir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Christian Paul, l'un des meneurs des "frondeurs" du PS. © Maxppp)

Ils n’étaient pas convaincus hier, ne le sont pas plus aujourd’hui, et ne le seront vraisemblablement pas davantage demain à l’occasion du vote de confiance au gouvernement. Les députés “frondeurs” du Parti socialiste sont restés sur leurs positions ce lundi, à l’issue d’un séminaire auquel assistait l’ensemble des parlementaires du PS, en présence de Manuel Valls.

Lors de cette réunion, tenue à huis-clos, le Premier ministre a assuré ne pas être "dans un quelconque avertissement " et ne pas "fonctionner par caporalisme ". "J'agis avec le président et la majorité dans la durée (...) en dehors de jeux individuels ", a-t-il ajouté.

"Décanter les positions "

Mais ces propos n’ont pas séduit la plupart des “frondeurs” du PS. Christian Paul, l'un des meneurs du mouvement et du collectif Vive la gauche, a estimé que "plusieurs dizaines de députés s'abstiendront demain probablement ". "Le Premier ministre nous dit qu'il ne veut rien changer à la politique qui est menée, qui pour l'immense majorité des Français n'est pas efficace, pas juste ", a-t-il expliqué à la presse avant le séminaire, avant de lancer: "’Moi ou le chaos’, ça n'est pas un argument ".

A LIRE AUSSI ►►► La Fête de l'Huma entre fronde et volonté de rassemblement

Ce séminaire doit se poursuivre jusqu’à mardi midi. D’aucuns espèrent d’ici-là “décanter les positions " et attendent "un temps 2 après l'université d'été du Medef ", où Manuel Valls avait clamé son amour à l'entreprise. "Refuser la confiance à Valls serait une rupture incompréhensible ", a, de son côté,  prévenu le député de Seine-et-Marne, Eduardo Rihan-Cypel.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.