Valls ne convainc pas les "frondeurs" du PS
Ils n’étaient pas convaincus hier, ne le sont pas plus aujourd’hui, et ne le seront vraisemblablement pas davantage demain à l’occasion du vote de confiance au gouvernement. Les députés “frondeurs” du Parti socialiste sont restés sur leurs positions ce lundi, à l’issue d’un séminaire auquel assistait l’ensemble des parlementaires du PS, en présence de Manuel Valls.
Lors de cette réunion, tenue à huis-clos, le Premier ministre a assuré ne pas être "dans un quelconque avertissement " et ne pas "fonctionner par caporalisme ". "J'agis avec le président et la majorité dans la durée (...) en dehors de jeux individuels ", a-t-il ajouté.
"Décanter les positions "
Mais ces propos n’ont pas séduit la plupart des “frondeurs” du PS. Christian Paul, l'un des meneurs du mouvement et du collectif Vive la gauche, a estimé que "plusieurs dizaines de députés s'abstiendront demain probablement ". "Le Premier ministre nous dit qu'il ne veut rien changer à la politique qui est menée, qui pour l'immense majorité des Français n'est pas efficace, pas juste ", a-t-il expliqué à la presse avant le séminaire, avant de lancer: "’Moi ou le chaos’, ça n'est pas un argument ".
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Ce séminaire doit se poursuivre jusqu’à mardi midi. D’aucuns espèrent d’ici-là “décanter les positions " et attendent "un temps 2 après l'université d'été du Medef ", où Manuel Valls avait clamé son amour à l'entreprise. "Refuser la confiance à Valls serait une rupture incompréhensible ", a, de son côté, prévenu le député de Seine-et-Marne, Eduardo Rihan-Cypel.
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