: Vidéo Éric Zemmour "pointe" des "choses" qui sont "des réalités vécues par les gens", selon le député Olivier Becht
Le président du groupe Agir à l'Assemblée nationale estime que "le problème n'est pas le constat, ce sont les solutions qu'Éric Zemmour préconise".
"Éric Zemmour surfe sur tous les mouvements qui ont fait à la fois Trump, Orban, Salvini, Bolsonaro, le Brexit de Nigel Farage. Il surfe sur la peur des gens, la peur du déclassement, la peur derrière d'être envahi", dénonce samedi 9 octobre sur franceinfo Olivier Becht, président du groupe Agir Ensemble, député du Haut-Rhin.
"Il faut aussi le reconnaître, il y a un certain nombre de choses que pointe Éric Zemmour, qui sont des réalités vécues par les gens. Le problème ce n'est pas le constat, ce sont les solutions qu'il préconise, pointe l'eurodéputé. Quand il dit qu'on a un problème d'immigration, qu'on ne sait pas rapatrier les gens qui n'ont pas le droit de séjour sur le territoire français, 10 % des OQTF [obligations de quitter le territoire français] qui sont exécutées, c'est un problème. Il faut trouver une solution", abonde-t-il. "Quand il dit j'ai la solution 'on va prendre les 5 millions d'étrangers en France, de musulmans, et leur demander de partir', c'est n'importe quoi".
"Vous avez vu le match [Belgique-France] ce jeudi soir ? Le but de Benzema, d'origine algérienne, fini. Le but de Mbappé, d'origine camerounaise, fini ?"
Olivier Becht, président du groupe Agir Ensemble, député du Haut-Rhinà franceinfo
"Il a raison de dire un certain nombre de choses, mais quand il dit que derrière, ça se résout en mettant les gens à la porte avec de la haine de la xénophobie il a tort, le pays ne s'en sortira jamais comme ça", explique Olivier Becht.
Olivier Becht critique aussi la position de Michel Barnier, candidat à la candidature au sein des Républicains, qui avait dit en septembre vouloir que la France retrouve sa "souveraineté juridique", par rapport au droit européen. "Je me suis dit 'c'est dingo !' Quelqu'un qui a été pendant dix ans commissaire européen qui nous dit 'je ne reconnais plus les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne ou de la Cour européenne des droits de l'homme'. On sait très bien que la seule solution pour ne plus appliquer leurs arrêts c'est de sortir de l'Union européenne. C'est de la folie de faire ça. On est dans le populisme le plus primaire", s'emporte Olivier Becht.
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