: Vidéo La promotion d'Harlem Désir dénoncée par la droite, mollement défendue par la gauche
L'ancien premier secrétaire du PS a été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
Parmi toutes les nominations, c'est celle qui fait le plus polémique. La promotion d'Harlem Désir au poste de secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a été largement commentée par les responsables politiques, jeudi 10 avril. Si la droite l'a sans surprise dénoncée, la majorité ne l'a que mollement défendue.
"Une offense faite à l'Europe"
L'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée de France 2, a ainsi vu dans cette promotion "une offense faite à l'Europe". "Il a échoué au Parti socialiste. C'est tellement français ! Pour exfiltrer quelqu'un, on le promeut", a poursuivi l'élue de Paris. "Quel message envoie-t-on aux autres Européens, aux Français à deux mois des élections européennes ?"
Pour le vice-président de l'UMP Laurent Wauquiez, le député européen est "exactement le symbole d'un pouvoir politique qui a renoncé à changer l'Europe". "On met quelqu'un qu'on considère comme pas assez compétent pour s'occuper du Parti socialiste, et on le recycle au sein de l'Europe !", a-t-il lancé au micro de BFMTV.
"Les commentaires devraient s'arrêter là"
La nouvelle maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), invitée d'i-Télé, s'est pour sa part contentée du service minimum pour défendre le nouveau secrétaire d'Etat. Pour elle, Harlem Désir "va pouvoir déployer sa connaissance de l'Europe et les réseaux qu'il a pu cultiver ces dernières années. C'est une personnalité très appréciée".
Même son de cloche chez Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation. "C'est un choix du Premier ministre et du président de la République, et je trouve que les commentaires devraient s'arrêter là", a-t-elle indiqué au micro de France Inter.
Jean-Christophe Cambadélis, pressenti pour remplacer Harlem Désir à la tête du PS, remporte pour sa part le trophée de la pique déguisée en compliment. "On peut avoir échoué dans une responsabilité en fonction de données particulières, et réussir [ailleurs]", a-t-il répondu à Jean-Michel Aphatie, sur RTL.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.