: Vidéo Nina Fleury-Panel, étudiante en sociologie, interpelle Élisabeth Borne sur les jeunes et la politique
Son discours est rapidement devenu viral. Mercredi soir, à l'occasion des Rencontres jeunesse de Matignon, Nina Fleury-Panel, étudiante en sociologie, a expliqué à la Première ministre Elisabeth Borne, le “mépris social” dont la classe politique et les chaînes de télévision avaient fait preuve envers les jeunes qui s’étaient abstenus de voter aux présidentielles et aux législatives. “Aujourd'hui, on a plein d'outils pour comprendre les programmes nationaux. Dire qu'on ne vote pas parce qu'on ne comprend pas les problèmes nationaux, c'est juste dire qu'on est incapable d'aller chercher des informations. C'est juste aussi se défaire du problème, c'est prendre les jeunes de haut. Ce n'est pas une réponse satisfaisante”, explique t-elle.
Écouter les jeunes et leurs besoins
En interpellant la Première ministre, Nina Fleury-Panel souhaitait qu’Elisabeth Borne entende la voix de tous les jeunes. Pour elle, le problème est qu’il n’y a aucun projet qui leur serait destiné. Elle souligne que sur la totalité des députés à l’Assemblée nationale, seulement 20 ont moins de 30 ans. “Il ne faut pas nécessairement être jeune pour faire des lois qui concernent les jeunes, mais il faut profondément écouter les jeunes et écouter leurs besoins”. Ce délaissement politique et l’absence d’écoute seraient donc des facteurs qui auraient poussé les jeunes à s’abstenir lors des votes, du fait qu'aucun politique ne les représentait.
Nina Fleury-Panel explique que se rendre dans les isoloirs pourrait être une solution si “les jeunes sont écoutés derrière”. “Quand les programmes tournent autour de la retraite et pas de la vie étudiante, pas des jeunes travailleurs, on se demande aussi où on est, nous, dans la sphère politique, et c'est ça aussi qui pousse à ne pas aller voter”. Dans son interview, l’étudiante évoque différentes problématiques à traiter selon les tranches d’âge : donner des clés pour permettre aux collégiens de devenir de futurs citoyens, obtenir une meilleure écoute pour les lycéens, notamment pour leur orientation. Enfin, établir une étude de la précarité étudiante et de l'insertion professionnelle lui semble indispensable : “On va travailler visiblement plus longtemps, donc autant aussi qu'on ait notre place”.
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