Royal, Gayet, Trierweiler, Sarkozy... Les "confidences" de François Hollande
Dans un livre d'entretiens qui paraît jeudi, François Hollande parle de son quinquennat comme "il ne l'a jamais fait", selon "Le Parisien", qui publie les bonnes feuilles mercredi.
Des confidences explosives, assure Le Parisien. François Hollande se livre "comme jamais" dans Un président ne devrait pas dire ça (Stock). Ce recueil d'entretiens avec les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme paraît jeudi 13 octobre. Les plus malicieux remarqueront que l'ouvrage sera en concurrence frontale, sur les tréteaux des libraires, avec celui, posthume et intime, de son prédécesseur socialiste, François Mitterrand (Lettres à Anne, Gallimard).
Pour écrire leur livre, les deux journalistes du Monde ont rencontré François Hollande "61 fois, sans conseillers, dont une dizaine de dîners à l'Elysée... et sept ou huit à leur domicile". Que retenir des confidences de l'actuel locataire de l'Elysée ?
Nicolas Sarkozy, "de Gaulle le petit"
Comment François Hollande juge-t-il son prédécesseur ? Durement : "C'est le petit de Gaulle. On a eu Napoléon le petit, eh bien là, ce serait de Gaulle le petit". Il déteste, affirme Le Parisien, le goût de l'argent de l'ex-maire de Neuilly, "sa grossièreté, sa méchanceté, son cynisme", et jusqu'à la décoration "mauvais goût" de la salle de bains de l'Elysée.
S'il y a désaccord personnel, le fossé n'est pas si grand sur les questions d'identité, assure le journal : "Qu'il y ait un problème avec l'islam, c'est vrai. Nul n'en doute", concède en privé le président socialiste. "Je pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là, lance-t-il encore. "Au final, il appellerait à voter Sarkozy sans états d'âme en cas de second tour avec Marine Le Pen", écrit Le Parisien.
Ségolène Royal, "une belle histoire"
François Hollande porte, selon le journal, "une infinie tendresse" à Ségolène Royal, sa condisciple de l'ENA et mère de ses quatre enfants. Il relate ainsi le premier Conseil des ministres commun le 4 avril 2014 : " Elle était heureuse, émue, on a échangé un regard, voilà, c'est une belle histoire."
Valérie Trierweiler "maladivement jalouse"
Le ton est nettement moins positif sur une autre ancienne compagne, Valérie Trierweiler. Elle était, affirme le chef de l'Etat, "maladivement jalouse", quitte à se tromper de sujet : "L'obsession de Valérie, ce n'était pas Julie ou une autre, c'était Ségolène." Il poursuit : "Elle n'était jamais rassurée. Parce qu'elle pensait toujours que Ségolène allait revenir."
La rupture avec la journaliste de Paris Match, pour lui, a été "le pire moment du quinquennat". S'il assure n'avoir pas lu Merci pour ce moment, best-seller de l'année 2014 qu'il juge comme l'"acte d'une femme malheureuse", il ne lui pardonne pas d'avoir évoqué l'épisode des "sans-dents". "Je lui ai dit : je vois les gens qui viennent vers moi dans les manifestations, ce sont des pauvres, ils sont sans dents." Il assure qu'il ne se moquait absolument pas d'eux : "C'est odieux, c'est une trahison. Quand je dis : j'aime les gens, c'est vrai."
Julie Gayet veut officialiser, pas lui
La relation avec l'actrice a commencé "début 2013", selon le président. Le couple se voit "régulièrement, pas aussi souvent qu'on le voudrait" et il juge que c'est "une fille bien". Veut-il officialiser ? Non, "y compris pour le second quinquennat" (voilà qui est dit, il entend visiblement se représenter en 2017). Pas question, donc, de mariage, même si "elle souffre de cette situation" et qu'elle est "demandeuse de le faire".
François Hollande ? "Le spectre de l'Elysée"
Son mandat a-t-il été un calvaire, "une malédiction" ? "Oui, c'est vrai", avoue-t-il. Il y a eu les attentats, évidemment, mais aussi les trahisons de ministres : celle de Jérôme Cahuzac, qui lui a menti sur ses comptes à l'étranger, et celle d'Emmanuel Macron, qui a démissionné pour mener une carrière en solo.
D'où, selon Le Parisien, la découverte d'un homme terriblement seul en son palais, qui passe ses soirées devant un plateau-repas. "Je suis le spectre de l'Elysée", rit-il. Jaune. Ce cauchemar ne l'empêche pas de vouloir rempiler : "Je n'ai pas peur de perdre (...) et n'en voudrai pas aux Français." Il indique déjà ce qui devrait être un axe de campagne, en se disant favorable à l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA), pour l'instant réservée aux couples hétérosexuels.
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