Etats-Unis : Rick Santorum laisse la voie libre à Mitt Romney
Le candidat conservateur à l'investiture républicaine a annoncé son retrait de la course. L'ancien sénateur de Pennsylvanie et grand défenseur des valeurs chrétiennes et familiales était le plus sérieux adversaire de Mitt Romney.
C'en est fini pour l'un des favoris à l'investiture républicaine aux Etats-Unis. Rick Santorum a annoncé mardi 10 avril son retrait définitif de la campagne au cours d'une conférence de presse à Gettysburg, dans son fief de Pennsylvanie. "Pour moi la course est finie, a-t-il dit. Même si cette campagne présidentielle est terminée pour moi et que nous suspendons notre campagne à partir d'aujourd'hui, nous n'abandonnons pas le combat."
Des raisons familiales...
Le candidat républicain ultraconservateur n'a pas justifié précisément sa décision, mais il a évoqué de nombreuses fois l'état de santé d'une de ses enfants. Sa fille Bella, âgée de 3 ans, a en effet été hospitalisée le week-end dernier "pour une pneumonie", selon le New York Times. La fillette est rentrée chez elle lundi matin.
L'enfant souffre de trisomie 18, une anomalie chromosomique rare. "C'est une combattante", a commenté Rick Santorum. Après une pause pour les fêtes de Pâques, le candidat devait reprendre sa campagne mardi. Mais après avoir discuté avec sa famille "autour de la table de la cuisine", il a décidé de se retirer de la course.
... et des motifs politiques
Ces motifs personnels ne sont cependant pas les seuls en cause. La campagne de Rick Santorum, distancé par Mitt Romney dans les dernières primaires et dans le décompte global des délégués, commençait à battre de l'aile. Ses soutiens financiers, en particulier, devenaient de plus en plus réticents, et de son propre aveu, les caisses étaient vides.
Pendant le week-end, Rick Santorum a fait ses calculs. Ses perspectives dans la primaire du 24 avril en Pennsylvanie, son fief électoral, étaient particulièrement préoccupantes. Il y accusait un retard de plusieurs points dans les sondages sur son rival Mitt Romney, et une défaite aurait été particulièrement humiliante pour l'ancien sénateur de cet Etat.
Ses supporters plaçaient de grands espoirs dans la primaire du Texas, le 29 mai : un changement de règle qui aurait permis d'attribuer les 155 délégués au vainqueur était en discussion, ce qui aurait pu changer la donne. Mais le Comité national républicain semblait peu enclin à coopérer, comme le relate Politico (en anglais).
Mitt Romney se frotte les mains
Le retrait de Rick Santorum est donc une bonne nouvelle pour Mitt Romney, désormais assuré de remporter la primaire républicaine lors de la convention du mois d'août. Fair-play, ce dernier a tenu à "féliciter" son ancien rival "pour la campagne qu'il a menée", dans un communiqué publié dans la foulée de la conférence de presse. "Il s'est révélé une voix importante pour le parti et le pays", a-t-il ajouté.
En troisième position dans la bataille républicaine, Newt Gingrich a indiqué qu'il maintenait sa candidature. "Rick Santorum a mené une campagne remarquable", a-t-il commenté sur la chaîne américaine CNN. Il a également appelé les partisans de Santorum à le rejoindre.
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.