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Etats-Unis : Rick Santorum laisse la voie libre à Mitt Romney

Le candidat conservateur à l'investiture républicaine a annoncé son retrait de la course. L'ancien sénateur de Pennsylvanie et grand défenseur des valeurs chrétiennes et familiales était le plus sérieux adversaire de Mitt Romney. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Rick Santorum annonce le retrait de sa candidature à l'investiture républicaine le 10 avril 2012 à Gettysburg, en Pennsylvanie (Etats-Unis). (JEFF SWENSEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

C'en est fini pour l'un des favoris à l'investiture républicaine aux Etats-Unis. Rick Santorum a annoncé mardi 10 avril son retrait définitif de la campagne au cours d'une conférence de presse à Gettysburg, dans son fief de Pennsylvanie. "Pour moi la course est finie, a-t-il dit. Même si cette campagne présidentielle est terminée pour moi et que nous suspendons notre campagne à partir d'aujourd'hui, nous n'abandonnons pas le combat."

Rick Santorum se retire de la primaire républicaine (Francetv info)

Des raisons familiales...

Le candidat républicain ultraconservateur n'a pas justifié précisément sa décision, mais il a évoqué de nombreuses fois l'état de santé d'une de ses enfants. Sa fille Bella, âgée de 3 ans, a en effet été hospitalisée le week-end dernier "pour une pneumonie", selon le New York Times. La fillette est rentrée chez elle lundi matin.

L'enfant souffre de trisomie 18, une anomalie chromosomique rare. "C'est une combattante", a commenté Rick Santorum. Après une pause pour les fêtes de Pâques, le candidat devait reprendre sa campagne mardi. Mais après avoir discuté avec sa famille "autour de la table de la cuisine", il a décidé de se retirer de la course.

... et des motifs politiques

Ces motifs personnels ne sont cependant pas les seuls en cause. La campagne de Rick Santorum, distancé par Mitt Romney dans les dernières primaires et dans le décompte global des délégués, commençait à battre de l'aile. Ses soutiens financiers, en particulier, devenaient de plus en plus réticents, et de son propre aveu, les caisses étaient vides.

Pendant le week-end, Rick Santorum a fait ses calculs. Ses perspectives dans la primaire du 24 avril en Pennsylvanie, son fief électoral, étaient particulièrement préoccupantes. Il y accusait un retard de plusieurs points dans les sondages sur son rival Mitt Romney, et une défaite aurait été particulièrement humiliante pour l'ancien sénateur de cet Etat.

Ses supporters plaçaient de grands espoirs dans la primaire du Texas, le 29 mai : un changement de règle qui aurait permis d'attribuer les 155 délégués au vainqueur était en discussion, ce qui aurait pu changer la donne. Mais le Comité national républicain semblait peu enclin à coopérer, comme le relate Politico (en anglais).

Mitt Romney se frotte les mains

Le retrait de Rick Santorum est donc une bonne nouvelle pour Mitt Romney, désormais assuré de remporter la primaire républicaine lors de la convention du mois d'août. Fair-play, ce dernier a tenu à "féliciter" son ancien rival "pour la campagne qu'il a menée", dans un communiqué publié dans la foulée de la conférence de presse. "Il s'est révélé une voix importante pour le parti et le pays", a-t-il ajouté.

En troisième position dans la bataille républicaine, Newt Gingrich a indiqué qu'il maintenait sa candidature. "Rick Santorum a mené une campagne remarquable", a-t-il commenté sur la chaîne américaine CNN. Il a également appelé les partisans de Santorum à le rejoindre.

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