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Casseurs à Paris : un député UMP pointe les "descendants d'esclaves" puis s'excuse

Un tweet signé Jean-Sébastien Vialatte, député UMP du Var, suscite de vives réactions. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le tweet du député du Var a été rapidement effacé dans la soirée du lundi 13 mai 2013. ( FRANCETV INFO)

"Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves ils ont des excuses #Taubira va leur donner une compensation !" Le tweet n'est pas resté en ligne très longtemps, mais la polémique ne cesse de gagner du terrain. Car ce parallèle entre les descendants d'esclaves et les responsables des violences survenues à Paris dans la soirée du lundi 14 mai, en marge de la fête du PSG est signé par Jean-Sébastien Vialatte, député UMP du Var. Rapidement effacé, le tweet continue, mardi, de susciter des réactions indignées.

 

"J'ai fait un amalgame tout à fait regrettable entre deux choses : d'un côté, les propos de madame Taubira sur le fait qu'il faut indemniser les descendants des esclaves, et je ne supporte plus cette repentance permanente de la France. La France a un passé, glorieux ou moins glorieux, et il est temps d'arrêter de s'excuser", explique, mardi, Jean-Sébastien Vialatte. 

Une plainte pour "incitation à la haine raciale" contre l'élu

Et d'ajouter : "J'ai fait l'amalgame avec la politique laxiste en matière de justice de Madame Taubira, qui conduit aux évènements d'hier [lundi], parce qu'aujourd'hui les casseurs sont persuadés qu'ils n'auront pas de sanction". "C'était rien de plus, je regrette vraiment que ça provoque un tel tollé parce que loin de moi l'idée d'avoir le moindre propos raciste", souligne l'élu varois, qui assure avoir immédiatement retiré le tweet après sa publication "car j'ai écrit une bêtise".

De son coté, la Fondation du mémorial de la traite des noirs, établie à Bordeaux, dénonce "une insulte inacceptable à la mémoire des victimes de la traite des noirs et de l'esclavage" ainsi qu'"une incitation à la haine". "Le député Vialatte franchit une ligne rouge inacceptable pour un représentant du peuple français et pour l'image de la nation", estime la fondation. Elle a décidé de porter plainte contre le député auprès de la justice varoise pour "fausse accusation, diffamation et incitation à la haine raciale".

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