Qu'a dit Nicolas Sarkozy lors de sa conférence à New York ?
L'ancien chef de l'Etat a fait part de son aspiration à "une nouvelle vie". Voici ce qu'il a déclaré devant des banquiers lors d'une conférence privée.
POLITIQUE - "Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences (...) ce que j'aime ce n'est pas la politique, c'est faire, faire dans la politique ou ailleurs." C'est ce qu'a déclaré l'ancien président français, jeudi 11 octobre, devant des banquiers à New York lors d'une conférence privée, leur parlant de la crise européenne mais aussi de son aspiration à cette "nouvelle vie", cinq mois après avoir quitté l'Elysée.
Il a parlé pendant environ 50 minutes devant quelque 400 banquiers à l'heure du déjeuner. Ce genre d'intervention est en général très bien payé. Aucune information n'a filtré sur la rétribution de l'ancien président, mais certains ex-présidents ou chefs de gouvernement sont payés des dizaines de milliers de dollars par conférence. La palme revient à Tony Blair, qui gagnerait jusqu'à 300 000 euros par intervention. Voici les quatre éléments à retenir de la première conférence de Nicolas Sarkozy.
1"Un jeune retraité"
S'exprimant en anglais au début de son discours, qui était le premier, a-t-il souligné, depuis son départ de l'Elysée, Nicolas Sarkozy, 57 ans, s'est présenté comme "un jeune retraité. Jeune peut-être, retraité sûrement. Je n'ai pas travaillé depuis cinq mois, je n'ai jamais eu des vacances aussi longues de ma vie, et le pire c'est que je suis heureux de cette situation", selon de larges extraits de son intervention publiés par le site d'information new-yorkais French Morning.
2"S'il n'y a pas l'Union européenne, il y aura la guerre"
Nicolas Sarkozy a également évoqué la crise en Europe, estimant que "les conditions de la sortie de la crise ne seront pas réunies avant deux ans". "C'est complexe, mais l'Europe n'éclatera pas et l'euro ne disparaîtra pas", a également déclaré l'ancien président. Replaçant l'Europe dans un contexte historique, il a estimé que "s'il n'y a pas l'Union européenne, il y aura la guerre. L'Allemagne et la France n'ont pas d'autre choix que de se rapprocher, si l'Allemagne et la France ne se rapprochent pas, elles s'affronteront", a-t-il insisté.
3"Sarkozy, nom pas très français"
"Je vais vous faire une confidence : la politique c'est très dur, on est attaqué sans arrêt , a expliqué l'ancien chef d'Etat français. Mais en même temps c'est un grand honneur. Moi je m'appelle Sarkozy, nom pas très français, je n'ai jamais bu une goutte d’alcool de ma vie. En France ! Et les Français m'ont élu président. C'est un honneur. Mais la vie, pour vous comme pour moi, sera de moins en moins une vie tout entière consacrée à un secteur." Nicolas Sarkozy a alors fait allusion aux "passerelles" entre la politique et le monde de l'entreprise. J'aimerais tellement montrer qu'on peut avoir été un politique et comprendre l'entreprise", a indiqué l'ancien président, précisant qu'il ne se contenterait pas de donner des conférences.
4"Je ne connais pas l’amertume"
Revenant sur son échec face à François Hollande, Nicolas Sarkozy a expliqué : "Vous savez, je ne connais pas l'amertume. Je me suis battu pour gagner, j’ai gagné une fois et perdu une autre fois. C’est la vie. Je ne m'en plains pas. Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences… Ce que j'aime ce n'est pas la politique, c'est faire. Faire, dans la politique ou ailleurs. Alors où ? Je ne sais pas. Mais si vous me donnez le choix entre la Norvège ou le Brésil, ok, j'achète le Brésil tout de suite."
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