Quel avenir pour Nicolas Sarkozy ?
Le président de la République est rentré samedi de d'un séjour au Maroc placé sous le signe du repos. Ses proches comme son camp commencent déjà à parler de son avenir.
Nicolas Sarkozy retournera-t-il un jour à la politique française ? Va-t-il se tourner vers d'autres ambitions ? La question agite la presse et l'UMP depuis la défaite de l'ancien président, le 6 mai. L'intéressé, lui, est rentré samedi 2 juin d'un séjour d'un peu plus de deux semaines en famille au Maroc. Le Journal du Dimanche a interrogé plusieurs de ses proches et des observateurs du monde politique sur la voie que pourrait choisir Nicolas Sarkozy.
• Une vie en retrait de la politique
Certains anciens présidents, comme Jacques Chirac, ont opté pour ce que Pascal Perrineau, directeur du Cevipof interrogé par le JDD, appelle "une retraite surplombante", s'abstenant après avoir quitté le pouvoir de commenter la vie politique française et entamant une retraite paisible. Le politologue juge toutefois ce scénario peu probable pour Nicolas Sarkozy "compte-tenu de son âge et de son tempérament".
• Un come-back dans la vie politique française
Selon le JDD, Nicolas Sarkozy a déjà prévenu qu'il serait "très présent", selon les mots de l'hebdomadaire, au Conseil constitutionnel, où un bureau l'attend face à celui de Jean-Louis Debré, le président de l'institution. Tous les anciens présidents en deviennent automatiquement membres. Nicolas Sarkozy devrait y siéger dès septembre, après un été passé au Cap Nègre, dans la résidence de la famille Bruni.
Certains s'interrogent déjà sur une reprise en main de l'UMP, voire une possible candidature en 2017. Mais un tel retour est délicat : ses dauphins sont déjà sur les rangs pour prendre sa suite. En outre, rappelle un de ses proches interrogé par le JDD, "à part au ministère de l'Intérieur, Nicolas n'est jamais revenu à une fonction qu'il a déjà exercée. Il préférera sûrement un nouveau défi."
• Un avenir européen ou international
Plus séduisante, l'idée de tenir un rôle sur la scène internationale pourrait plaire à l'ancien président. "Je pense qu'il peut explorer une voie, inédite en France, sur le modèle anglo-saxon. Comme Blair, Clinton et Schröder, sortis de la vie politique mais qui ne se privent pas d'en dire un mot tout en faisant des affaires sur le terrain professionnel", explique Pascal Perrineau au JDD.
Nicolas Sarkozy pourrait alors faire valoir son expérience dans la gestion de la crise européenne ou encore du "printemps arabe" pour peser dans les débats, à Bruxelles ou ailleurs.
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