Réforme pénale : pour éviter la prison
La garde des Sceaux veut éviter le recours systématique à la prison.
67.088 détenus dans les prisons, soit un taux dbcupation de 115%. Une surpopulation carcérale que le gouvernement veut endiguer, en proposant autre chose que la prison, une peine hors des murs : la contrainte pénale, c'est-a-dire un travail d'intérêt général, un stage de citoyenneté ou une réparation du préjudice. Seuls les condamnés à des peines inférieures ou égales à 5 ans, pourront en bénéficier. Une nouvelle peine qui nécessite des moyens supplémentaires. Jean-Marc Ayrault parle ce matin d'un plan sur les 3 ans à venir.
Nous allons créer 1.000 postes supplémentaires à partir de 2015. C'est très important et nous attendrons l'objectif de 40 dossiers, soit 40 personnes suivies.
40 personnes suivies par un agent de probation, quand on dépasse aujourd'hui la centaine de dossiers par agent. Le projet prévoit également la suppression des peines planchers, et l'examen aux deux tiers de la peine pour une éventuelle sortie sous contrainte d'un déténu : un projet contesté par l'opposition.
Ce texte va lancer un véritable message d'impunité pénale, qui va affaiblir notre arsenal de lutte contre la délinquance. Il va aboutir a une forme de désarmement pénal.
On ne punit pas, on ne met pas en prison, donc tout va bien. Il n'y aura pas de récidive parce qu'on ne met pas les gens en prison. Il n'y aura pas d'infraction, parce qu'on ne punit pas. On se moque de la sécurité des citoyens.
Ce sont les parlementaires que Christiane Taubira va devoir désormais convaince de l'efficacité de cette réforme. A partir du 8 avril, la ministre se prépare à affronter des débats houleux avec un dépôt important d'amendements. Cette réforme ne sera pas applicable avant 2015.
Aujourd'hui, le problème, c'est aussi la sortie de prison. 80% des ex-détenus ne bénéficient d'aucune aide à la réinsertion. Nous avons suivi le travail d'une association qui accueille des condamnés sous bracelet électronique.
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