Réforme des retraites : davantage de bénéficiaires du compte pénibilité

Ouvrier soumis à des vibrations, couvreur ou déménageur sont des métiers usants, mais qui, aujourd’hui, ne permettent pas de partir plus tôt à la retraite. Alors que prévoit la réforme présentée mardi 10 janvier par la Première ministre ? José Da Costa, 59 ans, est déménageur depuis plus de 30 ans. "On porte toute la journée, sans arrêt. Le corps a besoin de se décharger le soir", dit-il. La réforme revoit les dispositifs pour l’usure professionnelle, comprenant les charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques.

60 000 nouvelles personnes vont bénéficier d’avantages pénibilité

Pour les salariés qui travaillent dans ces conditions, une visite médicale est prévue à 45 ans pour envisager l’adaptation du poste de travail ou la reconversion. À 61 ans, la visite sera obligatoire. Pour ceux qui sont déclarés inaptes, un départ anticipé à 62 ans sera possible. Ces actions de prévention seront financées d’un milliard d’euros sur cinq ans. Les critères permettant de bénéficier du compte pénibilité sont revus à la baisse. Pour le travail de nuit, on passe de 120 à 100 nuits travaillées par an. Pour le travail alterné, le seuil passe de 50 à 30 nuits travaillées. Ainsi, 60 000 nouvelles personnes vont bénéficier d’un compte pénibilité pour se former, se reconvertir ou pour partir à la retraite dès 62 ans.