13h15 le dimanche : "Hollande, profession Président"
Qui aurait misé sur François Hollande avant la chute de Dominique Strauss-Kahn ? Il est pourtant parvenu à remporter les primaires socialistes contre Martine Aubry et à se faire élire président de la République en 2012. Homme de synthèse, celui qui voulait exercer une "présidence normale" renouvellera-t-il l'exploit de surprendre tout le monde en 2017 ?
"J'avais évoqué une présidence normale. Rien n'est normal quand on est président de la République, puisque les conditions sont exceptionnelles", avait dit le candidat François Hollande à l'issue de son anaphore ("Moi président de la République") prononcée pendant le débat télévisé de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle qui l'opposait en 2012 à Nicolas Sarkozy.
Trois ans après son accession à la fonction suprême, combien de Français pourraient aujourd'hui décrire d'un seul mot la personnalité complexe du septième président de la Ve République élu au suffrage universel ? Qui est donc ce chef de l'État capable à la fois d'engager avec fermeté la France au Mali et d'incarner avec simplicité la douleur d'un peuple meurtri par les attentats sanglants de janvier ?
La botte secrète de la baisse du chômage ?
Le magazine 13h15 le dimanche est allé à la rencontre de très nombreux Français qui ont eu l'occasion de croiser François Hollande, souvent malmené, parfois moqué et qui a su finalement inspirer le respect dans des circonstances dramatiques. Parviendra-t-il à convaincre ceux qui demeurent sceptiques et ressusciter l'enthousiasme chez ses partisans de 2012 souvent déçus ?
À deux ans de la fin du quinquennat, l'heure du bilan va bientôt sonner, et la botte secrète de l'inversion de la courbe du chômage se fait attendre. Ses adversaires politiques ne le sous-estiment-ils pas aujourd'hui, comme ses concurrents dans son propre parti l'avaient fait hier ? La présidentielle de 2017 est-elle... normalement perdue d'avance pour François Hollande ? Normal... Vous avez dit normal ?
Un reportage de Stéphane Dépinoy, Jean-Baptiste Marteau, Benoît Viudès, Éric Chevallier et Christophe De Martino.
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