Vidéo Des investisseurs citoyens au secours des jeunes agriculteurs

Publié
Durée de la vidéo : 3 min
Des investisseurs citoyens au secours des jeunes agriculteurs
Des investisseurs citoyens au secours des jeunes agriculteurs Des investisseurs citoyens au secours des jeunes agriculteurs (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Face à un coût du foncier de plus en plus élevé, comment redonner le pouvoir aux agriculteurs et assurer le renouvellement des générations ? FEVE, une start-up créée par deux ingénieurs, a fait le pari d'installer de jeunes exploitants dans des fermes achetées collectivement par des investisseurs. Un extrait d'"Envoyé spécial".

En 1955, la France comptait 2,5 millions d'agriculteurs. Ils ne sont plus que 400 000 aujourd'hui. D'ici dix ans, plus de la moitié d'entre eux partira à la retraite. Que deviendront leurs terres ? Seront-elles exploitées par une nouvelle génération ? Certains exploitants qui "agrandissent leurs fermes énormément (...) n'ont pas de notion de partage et de renouvellement des générations. Le foncier, c'est très problématique", pointe un jeune agriculteur dans cet extrait d'"Envoyé spécial". 

Pour s'installer, Simon Aussems, 34 ans, rêvait d'acquérir une ferme... mais n'avait pas les moyens de débourser le million d'euros qu'elle coûtait. Alors, des investisseurs l'ont achetée pour lui. Ils en sont devenus collectivement propriétaires. En échange, Simon leur verse un loyer et s'engage à pratiquer l'agroécologie. Dans cinq ans, s'il le souhaite, il aura la possibilité de racheter son exploitation. Il pense le faire pour "remettre l'argent dans le circuit" et "aider d'autres jeunes à s'installer".

"Un des vrais enjeux du futur"

C'est une start-up créée par deux ingénieurs, Vincent Kraus et Marc Batty, qui a permis à son projet de se réaliser. Baptisée FEVE (pour "Fermes en vie"), elle a déjà financé une quinzaine d'autres installations. Ce jour-là, dans l'objectif de récolter de l'argent pour acheter des fermes et y installer de jeunes exploitants, les cofondateurs avaient convié Simon en présence d'une trentaine d'investisseurs, réunis dans leurs locaux parisiens. La plupart d'entre eux ne viennent pas du monde de l'agriculture, mais ils ont conscience qu'il s'agit "d'un des vrais enjeux futurs", qui "a une dimension en termes d'autonomie, de qualité de vie"...

D'ici à la fin 2024, FEVE ambitionne de collecter autour de 6 millions d'euros. "Des objectifs élevés, mais qui correspondent aux enjeux et aux besoins sur le terrain", selon ses fondateurs.

Extrait de "Plus chère sera la terre", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 1er février 2024.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.