Cet article date de plus d'un an.

Vidéo Prendre le volant sous l'emprise de stupéfiants, une conduite qui se banalise

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Prendre le volant sous l'emprise de stupéfiants, une conduite qui se banalise
Prendre le volant sous l'emprise de stupéfiants, une conduite qui se banalise Prendre le volant sous l'emprise de stupéfiants, une conduite qui se banalise (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Des consommateurs de cocaïne et autres stupéfiants qui prennent le volant sans réaliser les risques qu'ils encourent ni le danger qu'ils représentent pour les autres... La conduite sous l'emprise de drogues, un fléau mis en lumière par l'affaire Palmade, tendrait à se banaliser en France. Extrait d'un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 30 mars 2023.

Un samedi soir, peu après l'affaire Palmade, "Envoyé spécial" a suivi le travail d'une brigade de gendarmerie déployée sur un rond-point de Seine-et Marne avec pour consigne d'intensifier les contrôles de stupéfiants. Ils scrutent l'attitude des conducteurs, à l'affût des effets visibles de leur éventuelle consommation. En cas de soupçons, ils leur feront passer un test salivaire. En quelques minutes, celui-ci permet de détecter cinq stupéfiants : cocaïne, cannabis, opiacés, amphétamines et méthamphétamines.

Avant même d'être testé, un conducteur avoue qu'il vient de fumer du cannabis. Il a aussi bu "une demi-bouteille de gin" avec un ami, précise-t-il. Stupéfiant plus alcool, un mélange à risques, qui empêche pourtant de moins en moins d'automobilistes de prendre le volant. L'homme interpellé avait bien conscience que sa conduite pouvait être altérée, mais il n'a "fait que 3 kilomètres", se défend-il. Son permis est confisqué et risque d'être suspendu. Sa voiture est mise en fourrière. Pour usage de stupéfiants au volant, il encourt deux ans de prison et 4 500 euros d'amende. 

Conduite sous l'emprise de stupéfiants : un condamné sur cinq est un récidiviste

Malgré ces sanctions, certains assument ce qui est devenu pour eux une habitude. En un mois, ce jeune homme que nous appellerons Julien a été testé deux fois positif à la cocaïne au volant. Il ne semble pas conscient de faire courir un danger aux autres usagers de la route. "Sous cocaïne, je me sens concerné par ce qui se passe sur la route, j'ai confiance en moi", affirme-t-il.

Il a écopé de 1 000 euros d'amende, quatre mois de prison avec sursis et deux mois d'annulation de permis. Pour le récupérer, il doit juste repasser le code. Une sanction légère, selon Julien lui-même, qui "estime s'en être bien sorti". Il sera donc de retour sur la route dans quelques jours. Pense-t-il reprendre le volant en ayant consommé des stupéfiants ? "Si je ne suis vraiment que sous cocaïne et sous cannabis, je vais le faire, oui", répond-il sans hésiter.

Extrait de "Cocaïne au volant, le nouveau fléau", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 30 mars 2023.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.