: Vidéo Une grande école, pourquoi pas moi ?
Certains élèves brillants issus de milieux défavorisés ont des rêves, mais les croient inaccessibles. Des dispositifs leur permettent de rencontrer des étudiants de grandes écoles, avec qui ils découvrent de nouveaux horizons. Un reportage de Raphaële Schapira pour "L'Angle éco" .
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On compte 45% d’enfants d’ouvriers parmi les élèves de 6e. Le chiffre tombe à 13% en classes préparatoires, ces antichambres des grandes écoles. A contrario, les enfants de cadres ne représentent que 19% des élèves de 6e, mais 60% des effectifs de classes préparatoires.
Peut-on parler de "méritocratie à la française" quand on sait que 40% seulement d’enfants d’ouvriers non qualifiés obtiennent le baccalauréat ? Que faire des élèves brillants venus de milieux défavorisés ?
Un cercle vertueux
Des dispositifs existent, appelés Les Cordées de la réussite, qui permettent à des jeunes élèves prometteurs issus de quartiers défavorisés de rencontrer des étudiants de grandes écoles. Ils ont permis l'accompagnement de 70 000 jeunes en 2014. Désormais, plus de 80 grandes écoles ont mis en place un programme similaire. Les élèves qui bénéficient de ce tutorat deviennent de réels moteurs dans leur classe. Ces échanges leur permettent de s’exprimer avec plus d'aisance, de ne pas craindre la prise de parole en public, d’aiguiser leur esprit critique et leur regard sur l’actualité. Un cercle vertueux qui offre à ces élèves de nouveaux horizons qu’ils croyaient jusqu’alors inaccessibles. Sorties scolaires, théâtre, workshops, ces activités élargissent leur culture générale.
Un reportage de Raphaële Schapira, Frédéric Bazille et Anne Cohen.
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