: Vidéo Des frondeurs à la position du PS : la scission créée par la loi Macron

Le 9 décembre au matin, le ministre de l'Économie est venu exposer son projet de loi aux députés socialistes, la veille de sa présentation au conseil des ministres.

Pour Benoît Hamon, frondeur, député PS des Yvelines et qui a quitté le gouvernement en août, les mesures proposées par le ministre de l'Économie "ne règlent rien sur le plan économique" : "On ne parle plus au citoyen, on ne parle plus au travailleur, on ne parle plus qu'à des consommateurs", a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, qui précise : "Quand vous n'avez ni l'opinion publique, ni la majorité, pas de rassemblement de ceux qui vous ont soutenu, pas le monde syndical qui se mobilise, et comme seul allié au bout du compte une partie du Medef, je ne crois pas que ça tiendra comme ça."

À l'Assemblée, le 10 décembre dernier, dans le bureau de Karine Berger, c'était l'effervescence : la députée PS des Hautes-Alpes - qui souhaite supprimer la fonction de Premier ministre - épluche avec ses collaboratrices le texte de loi présenté par Emmanuel Macron. La position officielle du parti est avancée par la députée qui, en l'état, ne votera pas non plus la loi. Rejoints par d'autres, les frondeurs se sentent moins seuls, et prêts à voter contre un texte de leur majorité. La fronde gagne le parti tout entier.