: Vidéo Malek Boutih veut l'arrêt total du projet de barrage de Sivens
Dans Mots croisés du lundi 3 novembre, Anne-Sophie Lapix recevait Louis Aliot, Barbara Pompili, Gérald Darmanin et Malek Boutih pour débattre autour du projet de barrage de Sivens .
Le pouvoir est-il dépassé par les derniers événements qui ont monopolisé l'espace politique? De Sivens à Calais, le gouvernement fait face à de vives critiques. Invité à réagir sur ce thème, Malek Boutih a rappelé que "la politique c'est toujours le résultat de rapports de force" et d'ajouter que "les gouvernements qui ne savent pas gouverner sont les gouvernements qui ont toujours raison contre tout le monde, contre tous les événements et en toute circonstance". Une pique adressé à son parti, alors même que le député PS de l'Essonne demande au gouvernement de "se mettre en danger".
"Ce barrage n'aurait jamais dû être construit"
A défaut de prendre position aux côtés des opposants du barrage ou aux côtés du gouvernement, l'ancien président de SOS racisme a rappelé que "ce barrage n'aurait jamais dû être construit". Un point de vue que partage aussi Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, qui a expliqué qu'"aujourd'hui, une décision de construction d'un ouvrage tel que celui-ci ne serait plus possible".
Malek Boutih a aussi pointé du doigt l'existence de deux avis négatifs sur la construction de ce barrage. "Je pense que dans cette affaire l'Etat a pris des responsabilités, mais les mauvaises" a-t-il déclaré, en revenant sur les propos tenus par le vice-président du FN qui a estimé que l'Etat "a capitulé au profit des collectivités locales". Malek Boutih a rappelé que 80 % du financement dépend de l'Etat, et non des collectivités locales.
Le député PS a par ailleurs souligné que la société qui a fait l'étude des besoins est "par hasard celle qui construit le barrage". Une façon de parler à demi-mots de conflit d'intérêts avant de conclure avec fermeté "il faut arrêter les frais et arrêter ce barrage".
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