"Avenue de l'Europe, le mag". Petite ou Grande-Bretagne ?
En cas de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la Grande-Bretagne risque-t-elle de devenir la Petite-Bretagne ? Le 15 juin 2016, "Avenue de l'Europe" pose la question au président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, Alain Lamassoure.
Au sommaire :
- Mal aimés
- Déclassés
- Le brûlot irlandais
- L'Œil de l'Européen
Emission en partenariat avec
Brexit (sortie de l'Union européenne) or Bremain (maintien dans l'Union) ? "Leave" (quitter) or "Stay" (rester) ? Le 23 juin, les Britanniques votent pour dire s’ils veulent oui ou non continuer à faire partie des Vingt-Huit. Une semaine avant, rendez-vous avec "Avenue de l'Europe, le mag" pour une émission spéciale.
Pour quelles raisons quitter l'Union ? Si vu du centre de Londres, qui étale sa richesse, sa City et sa culture cosmopolite, les Anglais ont lieu d'en être satisfaits, le sentiment est tout autre ailleurs dans le Royaume.
Une bataille entre riches et pauvres
Outre-Manche, c'est une véritable bataille entre riches et pauvres, jeunes et vieux, citadins et ruraux qui se joue par référendum interposé. Ce sont les ouvriers des régions industrielles du Nord qui détiendraient la clé du scrutin : ils votent encore en majorité à gauche, pour le Labour travailliste, mais semblent prêts à basculer pour le "Leave". Les travailleurs pauvres en contrat zéro heure, frappés de plein fouet par la crise, sont particulièrement tentés.
Des sondages contradictoires
Un vote "Leave" donné gagnant par plusieurs sondages à une quinzaine de jours du référendum : 48%, selon une enquête de l’institut ICM datée du 5 juin, contre 43% pour le vote "Remain". Même si, souligne Le Monde, ces sondages sont tout sauf fiables...
En tout cas, le 23 juin, le Premier ministre conservateur David Cameron risque gros. C'est lui qui, bien que partisan de rester dans l'Union européenne, a promis ce référendum en 2013, sous la pression des eurosceptiques de son camp et face à la montée du parti anti-UE Ukip.
Un scrutin à haut risque
L'issue de ce vote est à haut risque aussi pour le pays tout entier. Après le président américain Barack Obama, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde a mis Londres en garde, en expliquant qu'en cas de sortie de l'UE, "l'économie britannique pourrait souffrir d'une réduction de son PIB de près de 9,5%". Le pays devrait notamment payer plusieurs milliards de livres de droits de douane.
Great Britain or Little Britain ? La Grande-Bretagne va-t-elle devenir la "Petite-Bretagne" ? Immersion le 15 juin avec le magazine "Avenue de l'Europe", et réponse d'Alain Lamassoure, président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, invité de cette émission spéciale.
Au sommaire
Mal aimés
Les Polonais forment la plus grosse communauté étrangère du pays avec plus d’un million de personnes. Arrivés en masse en 2004, ils se sont fait une place, notamment dans le milieu des affaires, et les millionnaires se comptent par dizaines. L’homme d’affaires Jan Zylinski prédit même que dans vingt ans, le Premier ministre britannique sera d’origine polonaise. Of course, les Anglais de souche ne sont pas d'accord...
Reportage à Londres de Régis Nusbaum et Yvon Bodin.
Déclassés
Les Britanniques de la classe ouvrière ont pris de plein fouet l’arrivée des Européens de l’Est, la mondialisation, la crise et l’austérité. Le taux de chômage n’est que de 5% "grâce" au contrat zéro heure, mais le travail ne protège plus. Les médecins s’alarment de l’état de santé désastreux de la nouvelle classe de travailleurs pauvres que ce Zero-hour contract est accusé d'avoir créée. Les soupes populaires et les banques alimentaires qui avaient disparu se multiplient, notamment dans le nord du pays. Ce déclassement fait le lit de l’euroscepticisme.
Reportage à Wigan et à Blackpool de Frédérique Maillard et Loïc Le Moigne.
Le brûlot irlandais
Depuis des dizaines d’années, l’Union européenne fait tampon entre le gouvernement de Londres et la partie nord de l’Irlande. Le Brexit réveillerait les nationalismes et pourrait remettre en question le processus de paix. Quant à la partie sud de l’île, la République d’Irlande, elle s’inquiète. Une sortie de l’Europe de son immense voisin mettrait en danger sa fragile croissance.
Enquête de François Badaire et Matthieu Hauville.
L'Œil de l'Européen
Aujourd'hui, 6 Français sur 10 souhaitent que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne. Stefan de Vries rappelle que dans les années 60, De Gaulle s'opposait à l'entrée de l'Angleterre dans la Communauté économique européenne (CEE)... Notre chroniqueur a rencontré Stephen Clarke, journaliste et écrivain britannique, qui livre sa réflexion sur la drôle de relation entre "Rosbeefs" et "Froggies".
Reportage de Stefan de Vries.
L'invité
En cas de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la Grande-Bretagne risque-t-elle de devenir la Petite-Bretagne ? Alain Lamassoure, président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, est interrogé par Véronique Auger et Laurent Marchand, éditorialiste à Ouest France, partenaire de cette émission.
La rédaction de "Avenue de l'Europe, le mag" vous invite à réagir à l'émission sur sa page Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #AVDLE.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.