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Avenue de l'Europe, le mag. L'emploi à tout prix

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Article rédigé par franceinfo
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Est-ce la fin du modèle social en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Alors que la France planche sur son Code du travail, "Avenue de l'Europe, le mag" vous a invité le 18 novembre à un tour d'Europe de l'emploi. Avec un invité : Enrico Letta, ancien Premier ministre italien.

Au sommaire :

- Attention danger !
- Lituanie : opération séduction
- Italie : CDI mon amour

Emission en partenariat avec le magazine 

Flexibilité accrue, dumping social, compétitivité forcenée... sur fond de chômage à 9,5% (légèrement en baisse en août 2015), la crise oblige les 28 Etats de l'Union européenne à repenser le marché de l'emploi. En France, la réforme du Code du travail a fini par s'imposer, et la nouvelle ministre se donne deux ans pour le réécrire.

Une réforme du Code du travail sur laquelle "Avenue de l'Europe" s'est penché, le 18 novembre 2015. Le magazine a aussi évoqué les effets de la directive des travailleurs détachés en Belgique ou ceux du très controversé "Jobs Act" italien, et les raisons de l'attractivité d'un petit Etat qui a adopté l'euro depuis peu, la Lituanie.

L'invité : Enrico Letta, ex-Premier ministre italien

Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, a répondu aux questions de Véronique Auger et de Sabine Syfuss-Arnaud, chef du service international de Challenges, partenaire de l'émission.

Travailleurs détachés : attention danger

Les travailleurs détachés viennent d'Europe de l'Est ou du Sud – un sur trois est polonais. Ils ne sont pas soumis aux mêmes charges que les travailleurs locaux et constituent une main-d’œuvre bon marché sur les chantiers de construction : le secteur du BTP est le plus touché par le phénomène des travailleurs détachés. Ils sont en tout 1 340 000 dans l'Union européenne.

En Belgique, sur les chantiers, seuls les chefs d’équipe sont belges. Les ouvriers viennent surtout de Pologne, fournis légalement par des entreprises du bâtiment ou illégalement par des sociétés d'intérim. Une aubaine pour certaines villes polonaises, un désastre pour les entreprises belges. Les projets les plus prestigieux leur échappent, comme la cité administrative de Herstal, dans la banlieue de Liège. C'est ce dernier dérapage qui a incité les élus à adopter une charte contre le dumping social.
Enquête en Pologne et en Belgique de Régis Nusbaum et Loïc Le Moigne.

Lituanie : opération séduction

La Lituanie a tout pour plaire aux entreprises de l’Ouest ! Du dynamisme, de l’ambition, des étudiants ultraformés, des réseaux de pointe, un coût du travail et des impôts peu élevés, et même l’euro ! Les Allemands l’ont compris, pas les Français. Les rares entreprises hexagonales qui s’intéressent à ce petit pays balte se contentent souvent de racheter des entreprises locales. Pourtant, à Vilnius flotte un petit parfum de France : la capitale a les mêmes Vélib' Decaux que les Parisiens – en orange !
Reportage en Lituanie d'Hervé Dhinaut et Loïc Le Moigne.

Italie : CDI mon amour

Au top 5 des pays où l’on compte le plus grand nombre de jeunes formés qui ne trouvent pas de travail, l'Italie. Il y a un an, pour pousser les entreprises à créer des emplois, Matteo Renzi, le chef du gouvernement, a considérablement assoupli le Code du travail avec le très controversé "Jobs Act".

Depuis janvier dernier, sa réforme du Code du travail aurait permis 100 000 nouvelles embauches, affirme le Premier ministre. La réalité est moins rose, et le "Jobs Act" semble profiter à l’employeur plutôt qu’au salarié. 
Enquête en Italie d’Amélie Delloye et Jean-Christophe Duclos.

L'Œil de l’Européen

Dialogue social et consensus ne sont pas des spécialités françaises, on l’a vu chez Air France. Pour notre chroniqueur hollandais Stefan de Vries, les rapports entre employeurs et salariés français restent infantiles. D’où un impossible dialogue social et des créations d’emplois plus difficiles. Les Français seraient-ils incapables de se parler comme des adultes ? Et puis, quelle idée de prendre le travail tellement au sérieux ! Surtout quand on est par ailleurs parmi les plus gourmands de temps libre... C'est "L'Œil de l'Européen"...

Une émission en partenariat avec le magazine 

La rédaction du magazine "Avenue de l'Europe" vous invite à réagir à l'émission sur sa page Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #AVDLE.

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