: Vidéo "Pièces à conviction" : Le danger de l'intérim à l'hôpital
Dans "Pièces à conviction" qui sera diffusé ce mercredi 18 février à partir de 23h10 sur France 3, Olivier Véran, député, neurologue et auteur d'un rapport sur l'intérim à l'hôpital, explique en quoi la pratique pourrait être dangereuse. Extrait.
Les établissements publics hospitaliers ont parfois recours à des recrues en intérim pour certaines missions. Olivier Véran, député et neurologue, a auditionné praticiens et directeurs d'établissement pour comprendre quels étaient les usages en matière de travail temporaire à l'hôpital. Et le résultat est pour le moins édifiant.
Le rapport du député PS de l'Isère publié en décembre 2013 − voir en fin d'article − met le doigt sur un surcoût conséquent, de l'ordre de 500 000 millions d'euros pour les hôpitaux. Il explique ainsi que, "au total, une journée d'intérim coûte en moyenne 1 370 euros TTC à l'hôpital, plus du triple du coût normal d'une journée de travail pour un praticien hospitalier".
Une pratique dangereuse
Mais le coût financier n'est pas le seul reproche que fait le député au recours à des intérimaires. Après avoir auditionné l'ensemble des personnels soignants et administratifs dans le cadre du rapport, il pointe également la dangerosité de la pratique.
"Il y a des médecins qui peuvent poser de vraies difficultés de qualité et de sécurité des soins. [...] Des médecins qui, lorsque le directeur de l'hôpital a voulu vérifier leur diplôme, n'en avaient pas, n'étaient pas inscrits à l'Ordre des médecins, n'avaient pas le droit d'exercer la médecine − ou d'autres médecins qui avouaient leur incapacité à remplir les missions qui leur étaient confiées", explique ainsi Olivier Véran à l'équipe de Pièces à conviction.
Le secteur n'étant pas régulé, certaines agences d'intérim sont pointées du doigt pour des pratiques "borderline", "voire totalement illégales".
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