Jean-Eudes du Mesnil (CPME) : "Il y a autant de situations que d’entreprises, toutes ne pourront pas augmenter les salaires".
Jean-Eudes du Mesnil, Secrétaire Général de la CPME, était l’invité de Jean-Paul Chapel ce mardi 24 mai sur Franceinfo.
"Bruno Le Maire nous a demandé de faire en sorte que le travail puisse payer suffisamment pour que les salariés en vivent" déclare Jean-Eudes du Mesnil, Secrétaire Général de la CPME et invité de Jean-Paul Chapel ce mardi. S’il affirme que certaines entreprises pourront augmenter les salaires pour compenser l’inflation, il remarque que cela ne pourra pas être le cas de tout le monde : "Il y a autant de situations que d’entreprises, toutes ne pourront pas augmenter les salaires". Le Secrétaire Général du syndicat des petites et moyennes entreprises souligne en effet que la crise affecte les entreprises inégalement selon les secteurs d’activité. Si les entreprises des secteurs pétroliers, pharmaceutiques ou bancaires dégagent de fortes marges, les secteurs des services à la personne, de la propreté ou du transport routier traversent des difficultés : "Quand vous êtes confrontés à l’inflation, les salariés sont concernés, les entreprises aussi parce que les coûts augmentent".
Jean-Eudes du Mesnil ajoute que les entreprises qui traversent des difficultés doivent également faire face aux échéances des PGE (les prêts garantis par l’Etat). "Ce qu’on demande, ce sont des facilités de paiement (…) de pouvoir étaler les remboursements dans le temps". Mais les entreprises doivent par ailleurs faire face à des pénuries de main d’œuvre. D’où la proposition du syndicat de défiscaliser les charges patronales sur les heures supplémentaires pour faire travailler ceux qui sont déjà en place et qui seront payés plus. Sur cette proposition, Bruno Le Maire aurait en tout cas fait preuve "d’ouverture" selon le Secrétaire Général de la CPME.
Jean-Eudes du Mesnil est enfin revenu sur les aides sur les carburants, et reste confiant sur le maintien de la ristourne de 18 centimes après juillet, en tenant à rappeler que les entreprises sont également touchées par la hausse des prix. Il reste en outre sceptique vis-à-vis d’un chèque carburant distribué par les entreprises en remarquant que seules les entreprises florissantes le feront. Sa contreproposition serait la transformation des incitations fiscales sur le barème kilométrique en un crédit d’impôt sur le carburant. Concluant sur la "prime Macron", le Secrétaire Général de la CPME répète que toutes les entreprises ne pourront pas le faire et propose d’avoir la possibilité de l’étaler dans le temps.
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