Bridgestone : "Il faut que Bruno Le Maire garde ses larmes de crocodile", lance l'eurodéputée LFI Manon Aubry qui dénonce "l'hypocrisie" du ministre
L'eurodéputée dénonce jeudi 17 septembre sur franceinfo "l'hypocrisie de ces gouvernements qui ont rendu possible" le plan de Bridgestone.
"Il faut que Bruno Le Maire garde ses larmes de crocodile" face à l'annonce de la fermeture de l'usine Bridgestone de Béthune, a lancé jeudi 17 septembre sur franceinfo l'eurodéputée La France Insoumise Manon Aubry. Le ministre de l'Economie "a appelé à la trahison", rappelle Manon Aubry. "En réalité, l'État n'est pas impuissant face à des entreprises."
L'eurodéputée voit dans le discours du locataire de Bercy, "l'hypocrisie de ces gouvernements qui ont rendu possible" le plan de Bridgestone, "en laissant libre champ à ces grandes entreprises multinationales, guidées par la seule prédation du profit." Elle estime qu'à "aucun moment ils ont empêché à cette entreprise de délocaliser". Manon Aubry affirme que "oui, ils sont responsables. Et c'est au gouvernement aussi de rendre des comptes en la matière."
L'élue insoumise rappelle que Bridgestone a reçu "en 2018, plus d'1,8 million de CICE". "Ça suffit", lance Manon Aubry. "Ça suffit que vous receviez de l'argent public et que derrière vous licenciez."
Ça veut dire que de l'argent public, votre argent, mon argent, l'argent de tous ceux qui nous écoutent, sert à des entreprises à licencier.
Manon Aubryà franceinfo
"Donc il faut qu'elles remboursent ces aides", martèle-t-elle. Elle plaide pour que les salariés soient "protégés". "Les protéger, ça veut dire que chaque euro d'argent public doit avoir des contreparties sociales : interdit de licencier. Et il faut des protections aussi au niveau européen. Parce que le cœur de cette histoire, c'est aussi la concurrence déloyale de la part de pneus qui sont vendus depuis la Chine."
Manon Aubry dénonce l'Union européenne qui "organise la concurrence de la Chine vis-à-vis de l'Union européenne en négociant des accords de libre-échange avec des États partout dans le monde, comme elle est en train de le faire avec la Chine.
Elle organise la concurrence au sein de l'Union européenne entre les États membres de l'Union européenne, en l'occurrence en donnant des aides.
Manon Aubryà franceinfo
L'eurodéputée insoumise entend que pour "chaque euro d'argent public", il y ait "des contreparties sociales". Elle plaide également pour "une taxe carbone aux frontières, c'est à dire que vos pneus qui viennent de Chine, en réalité, coûtent plus cher et qu'on protège nos industries et protège nos salariés européens."
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