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Emmanuel Macron sur TF1 : "C'est insupportable, il faut qu'il se déclare candidat", fustige Ugo Bernalicis, député LFI

Au delà de la question du temps de parole, l'élu du Nord pointe les déplacements du chef de l'État qui ne seront pas pris en compte dans le calcul des frais de campagne tant qu'il n'est pas officiellement candidat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ugo Bernalicis, député LFI du Nord, invité du 18h50 franceinfo, lundi 13 décembre 2021. (FRANCEINFO)

"C'est insupportable, il faut qu'il se déclare candidat et qu'il vienne se confronter parce que c'est ça la démocratie", a déclaré, lundi 13 décembre, sur franceinfo Ugo Bernalicis, député La France Insoumise du Nord, alors qu'Emmanuel Macron a enregistré un long entretien télévisé qui sera diffusé mercredi soir sur TF1 et dans lequel il reviendra sur son bilan.

Temps de parole et frais de campagne

"On se fait plaisir !", a ironisé le l'élu LFI, "Je l'avais déjà dit il y a plusieurs mois quand il est venu nous vendre sa soupe sur ses mesures sécurité avec le Beauvau, il fait ses états généraux de la justice pour parler justice comme un candidat sans être candidat et là il va sur TF1, ça suffit". Ugo Bernalicis demande à ce que le temps de parole du chef de l'État soit désormais décompté.

Selon lui, au-delà du temps de parole d'Emmanuel Macron, la question des frais de campagne est le vrai sujet.

"Il fait ses déplacements aux frais de la princesse, nous on est astreint à une discipline en tant que parlementaire, on fait la différence entre nos déplacements en tant que député et ceux en tant que candidat"

Ugo Bernalicis

à franceinfo

Ugo Bernalicis rappelle que les dépences des candidats fait l'objet d'une surveillance de la part de la Commission nationale des comptes de campagne. Emmanuel Macron est "irresponsable pénalement mais ce n'est pas une raison pour en abuser", affirme le député du Nord.

L'appel d'Anne Hidalgo "désespérant"

Ugo Bernalicis a regretté que le débat avec le président sortant n'ait pas lieu dès maintenant : "On va devoir attendre le 3 avril que Monsieur daigne venir sur un plateau télé pour confronter ses idées ? Ce n'est pas l'idée que je me fais de la démocratie et surtout pas de la République". La France insoumise défend l'idée d'une sixième République pour mettre fin au régime présidentiel et au statut de "super président."

Interrogé aussi sur l'union de la gauche, le député a qualifié de "désespérant" l'appel d'Anne Hidalgo pour une primaire car "pendant ce temps-là on ne discute pas des propositions". "On fait de la politique politicienne et on ne parle pas de tout ce qui pourrait convaincre ceux qui ne vont plus voter", a ajouté Ugo Bernalicis. Le député du Nord pointe aussi les importantes divergences qui existent entre la candidate socialiste et Jean-Luc Mélenchon sur la question des retraites notamment.

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